En mettant sur la table des sujets comme « la présence du loup ou des zones Natura 2000, on a l’impression d’être à part, d’être seul », introduit Pierre-Yves Thomas. Le jeune éleveur de vaches allaitantes et de canards en pré-gavage, associé avec son père Thierry, à Berrien, a invité chez lui d’autres agriculteurs du Centre-Finistère, des maires et des responsables, pour échanger sur ces thématiques avec l’eurodéputée Marie-Pierre Vedrenne, aussi élue au Conseil régional de Bretagne. Un participant fait observer que sa crainte et son sentiment sont de voir « les prises de décisions s’éloigner vers Bruxelles. Il ne faut pas ultra-protéger les Monts d’Arrée, comme le fait de passer d’un site Ramsar vers une réserve naturelle ». Un autre éleveur rappelle que « le remembrement n’a pas été fait ici. Quand on défait 1 m de talus, on doit refaire 1 m. Mais où ? Ce n’est pas adapté à notre parcellaire, nous avons des talus partout dans des petits champs. Il faut travailler à l’échelle de notre territoire, ce n’est pas à nous de payer ce qui a été mal fait ailleurs ». Il ne faut pas ultra-protéger les Monts d’Arrée « Mes bovins ne sortent plus » Autre point brûlant, celui du loup et de ses attaques sur les troupeaux. « C’est triste, mes bovins ne sortent plus, mon troupeau reste en bâtiment », témoigne un éleveur. Pourtant, l’herbe ne manque pas dans les pâtures : « Nous sommes sur une terre d’élevage. La cohabitation avec le loup est difficile, j’ai 100 ha d’herbe, avec 12 lots d’animaux dehors. Clôturer toutes mes parcelles serait compliqué, il me faudrait 12 patous », ajoute un autre agriculteur dont une génisse de 15 mois de 450 kg s’est faite tuer par le loup. « Obliger les laitières à rester…
Faire remonter les inquiétudes à Bruxelles
La députée européenne Marie-Pierre Vedrenne est venue écouter les préoccupations des éleveurs. Au cœur des discussions, les réglementations et la présence du loup.
