Dossier technique

Des phytostérols pour contrer le manque d’eau

En activant des mécanismes naturels au sein des plantes, les solutions à base de phytostérols aident à maintenir la production malgré le manque d’eau.

Dans le laboratoire de chimie, une femme travaille - Illustration Des phytostérols  pour contrer le manque d’eau
La chimie permet d’améliorer la formulation des produits. | © Elicit Plant

Elicit Plant développe des solutions de traitement des plantes à base de phytostérols (des molécules végétales connues depuis longtemps) qui permettent de réduire jusqu’à 20 % la consommation d’eau des plantes. « Nous avons réussi à mettre au point des formulations de produits pouvant être appliquées sur les plantes par pulvérisation, éventuellement en mélange avec d’autres produits déjà utilisés sur ces cultures », explique Aymeric Molin, agriculteur et cofondateur d’Elicit Plant avec Jean-François Déchant et Olivier Goulay.La majeure partie de l’eau utilisée par la plante sert à réguler sa température. « L’application de phytostérols, de manière préventive avant un manque d’eau, envoie un message à la plante qui provoque une fermeture partielle des stomates et fait grandir les racines. Ces effets physiologiques restent de manière permanente. En cas de stress hydrique, la plante consomme moins d’eau dans le sol. »« Quand un maïs stresse, il réduit son rendement », ajoute Aymeric Molin. Sur son exploitation d’environ 1 000 ha, près d’Angoulême en Charente, les solutions sont testées sur des parcelles d’essai.Dès 2018, une réaction positive des maïs a été observée. Des produits à base de phytostérols adaptés à d’autres espèces ont aussi été mis au point : en tournesol, soja, blé et orge.« Nous souhaitons élargir la gamme à d’autres cultures : coton, canne à sucre, pomme de terre, vigne… Sur les prairies, cela prendra plus de temps car il y a plusieurs espèces. »Au ‘laboratoire agronomique’ qu’est la ferme, ont été ajoutés deux autres laboratoires : un dédié à la biologie en 2020 et un à la chimie en 2022. « La biologie permet de mieux comprendre les modes d’action des phytostérols, la chimie permet d’améliorer la formulation. »Aujourd’hui, une dizaine de formulations sont commercialisées dans 16 pays (UE, Ukraine, Serbie, États-Unis, Brésil). « Nous avons 750 essais en…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article