Depuis 5 ans, Roland, éleveur à Brélès (29), a opté pour l’ensilage d’herbe, une méthode plus économique que l’enrubannage mais aussi plus risquée en termes de conservation. « L’ensilage d’herbe présente plus de risques de contamination par la terre lors de la récolte. Pour limiter les risques, liés aux butyriques notamment, il est préférable d’utiliser des conservateurs », explique Christian Cann, technicien produit d’élevage. Le technicien a conseillé d’utiliser le conservateur Pioneer 11G22, une solution efficace pour préserver la qualité du fourrage et limiter la chauffe, un facteur essentiel puisque le front d’attaque de l’ensilage d’herbe avance plus lentement. Un investissement de 30 €/ha qui fait toute la différence : « L’aspect visuel, la couleur et l’odeur sont nettement meilleurs, ce qui améliore directement l’appétence pour les animaux », précise l’éleveur. L’utilisation d’un conservateur réduit en moyenne de 5 % les pertes de MS soit un gain de 138 €/ha. Par ailleurs, la préservation de la valeur alimentaire de l’ensilage d’herbe permet de produire 418 L de lait supplémentaire par hectare.
Réduire son coût alimentaire
L’année 2022 a été marquée par une sécheresse. Roland, ne pouvant attendre un mois avant d’ouvrir son silo de maïs, a suivi les conseils de son technicien et appliqué le conservateur Pioneer 11C33, permettant une ouverture rapide du silo en seulement 7 jours.
L’année suivante, il a poursuivi cette stratégie et les résultats sont probants : « Avant, j’avais beaucoup de pertes sur les côtés du silo de maïs. Aujourd’hui, tout est distribué et mieux valorisé, je distribue 0,8 kg de MS/vache/jour de moins qu’avant », se réjouit Roland. L’application de l’inoculant 11CFT améliore l’assimilation de l’amidon et donc l’efficacité alimentaire.
Sécuriser le maïs grain pour la FAF
Pierrick, éleveur de porcs à Saint-Brieuc-des-Iffs (35), a commencé à broyer son maïs en 2004 pour réduire les coûts de séchage et d’alimentation. « Il y a une fierté à cultiver et distribuer sa propre matière première, mais il est primordial de sécuriser sa récolte, car c’est la base de la ration », explique-t-il. Pour garantir une bonne conservation et éviter la chauffe, il utilise systématiquement le conservateur Biostabil, appliqué directement lors du broyage. Ce produit, facile à diluer, assure une répartition homogène et préserve la qualité du maïs. Des analyses régulières sont menées avec Aurélien Geffroy, technicien porc Eureden, pour ajuster les paramètres nutritionnels de la ration. Et avec le conservateur, les valeurs restent stables. Avec 300 tonnes de maïs traitées à 1,95 €/tonne, cet investissement s’avère stratégique. Le choix de la variété aide également, l’Indice Porc Eureden permet de sélectionner les variétés les plus efficientes sur les critères de rendement t/ha et la valeur alimentaire. « Mon objectif est de sécuriser le système avec une ration stable et performante tout au long de l’année », conclut l’éleveur.

Une approche globale de la conservation
La conservation optimale des fourrages repose sur plusieurs critères : variété, coupe, tassage, fermeture… L’utilisation de valorisateurs constitue un levier supplémentaire permettant de préserver la valeur alimentaire des rations et d’optimiser les revenus des élevages. Pierrick et Roland l’ont bien compris, investir dans ces solutions, c’est garantir la performance et la rentabilité de leur production.
Eureden