L’appareil volant a pris la forme d’un rapace pour mieux faire sentir sa présence lors de vols au-dessus des parcelles cultivées. L’entreprise corrézienne Belver a développé un drone qui « différencie les nuisibles des autres animaux. Après un premier vol pour acquérir les données, il travaille ensuite en toute autonomie », décrit Louis Chabbert, cofondateur de la société. La machine volante laisse de côté les animaux utiles pour se concentrer uniquement sur les nuisibles. Une fois le vol en altitude effectué, les indésirables sont repérés par les différentes caméras, l’outil redescend pour les effaroucher.
La batterie de l’engin dispose d’une autonomie estimée entre 30 et 40 minutes, il revient seul à la station de recharge pour changer automatiquement et sans intervention humaine de batterie, pour mieux repartir. Chaque station renferme 3 à 4 batteries.
Lasers et signaux sonores
Pendant le vol, différents moyens sont déployés pour faire fuir les nuisibles : le drone est équipé de lasers et de flashs et peut diffuser des sons ou ultrasons, notamment contre les sangliers. « Dans des conditions optimales, il peut couvrir une surface de 400 ha. En cas de parcellaire dispersé, des accords peuvent être trouvés avec des voisins pour mutualiser l’installation des stations de recharge ».
Proposé à la vente courant 2026, le service d’effarouchement sera facturé sous la forme d’une prestation à l’hectare et à l’année. À l’avenir, « nous réfléchissons à d’autres applications, comme des recueils de données pendant le survol des parcelles, et prévenir par exemple les stress hydriques de la culture ».
Fanch Paranthoën