Edito - Illustration Ode à l’élevage

Ode à l’élevage

Les maïs sont au vert en Ille-et-Vilaine. Une situation de plus en plus rare au moment du Space qui marque chaque année la rentrée agricole. Partout en Bretagne d’ailleurs, les maïs sont plantureux et prometteurs. La ‘faute’ au temps ‘pourri’ breton que bien des régions nous envient aujourd’hui. Car depuis plusieurs années, ce que l’on considérait jadis comme du temps pourri devient du temps béni pour l’agriculture. Comme les touristes venus chercher de la fraîcheur en Bretagne, les maïs bretons ont rigolé tout l’été de se faire arroser.

L’animal crée de la valeur ajoutée par les deux bouts

Mais il est d’autres douches moins revigorantes. Celles qu’ont reçues les céréales de l’Ouest breton au début août, amputant sérieusement les rendements et la qualité des blés. Or ceux-ci avaient déjà reçu une douche froide au printemps avec des engrais hors de prix. Au printemps, Arvalis calculait qu’avec le coût des intrants, le prix d’équilibre se situait au moins à 350 €/t pour le blé en 2023. On en est loin. Bonne nouvelle en revanche pour les éleveurs qui valorisent les céréales. Et surtout, rappel à l’ordre s’il en fallait à l’heure où la région verse inéluctablement vers plus de végétalisation : l’élevage reste en Bretagne la meilleure assurance pour affronter le caractère erratique du marché des intrants et des produits agricoles. Sans compter que l’animal crée de la valeur ajoutée par les deux bouts (sic). D’abord en assurant une première transformation des grains et des fourrages en viande et en lait qui, en moyenne, dégagent des marges plus élevées à l’hectare qu’une culture de vente. Ensuite en produisant les meilleurs fertilisants sur le plan agronomique, indépendamment du prix de l’énergie ou de la volatilité des marchés des engrais. Ce sont aussi tous ces fondamentaux agricoles que rappellera le Space, la semaine prochaine. 


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