- Illustration Un marché du cheval dynamique
Après un repli en 2020, la plupart des activités équines ont retrouvé une dynamique positive en 2022. L’emploi a globalement été préservé pendant la crise.

Un marché du cheval dynamique

Tout n’est pas rose dans la filière équine mais, depuis la sortie de la crise Covid, le marché du cheval a repris des couleurs. En France ou à l’export, les transactions augmentent.

Le nombre de chevaux, toutes races comprises, fléchit depuis quelques années mais reste au-dessus du million d’animaux. Le cheptel est vieillissant, 10 % seulement des chevaux ont moins de 5 ans ; près de la moitié n’ont pas de généalogie. « 15 % sont en compétition équestre », précise Pascale Heydemann, de l’IFCE, intervenante à une journée technique organisée par l’Aftaa (observatoire des filières animales). « Mais 15 % sont en retraite ». Le commerce intérieur est dominé par le sport loisir, « 76 000 transactions ont été réalisées l’an dernier. Les achats augmentent depuis la fin de la crise Covid ; les prix également ». Le commerce extérieur est jugé dynamique. « 8 000 chevaux ont été importés en 2021, de pays frontaliers, et 21 000 ont été exportés, essentiellement vers le Japon et l’Italie (toutes races : loisirs, traits, trotteurs…) ».

Disparités entre les segments

Le nombre de juments saillies s’est enfin stabilisé depuis 2015. « Il est passé de 90 000 auparavant à 75 000 par an. En 2021, cinq mille juments supplémentaires ont été saillies en sport loisir. Cette hausse masque la chute dans les autres segments ». En 2022, la baisse se poursuit en races de course ; l’activité se redresse chez les équidés de travail et reste soutenue en sport loisir. Les paris hippiques (9 milliards d’euros en 2021) sont en recul depuis 2012. La crise sanitaire n’a pas arrangé les affaires mais celles-ci se redressent en 2022, « essentiellement grâce aux paris en ligne ». Le nombre d’animaux à l’entraînement régresse lentement mais régulièrement ; depuis 2011 chez les galopeurs et depuis 2016 chez les trotteurs. « Les entreprises font face actuellement à une accumulation de chocs : Covid, guerre en Ukraine, crise climatique… générant une flambée des coûts aux impacts économiques encore inconnus ». La hausse du coût de l’aliment, dont les ventes restent stables en volume, est de 30 % entre 2022 et 2021.


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