13052.hr - Illustration Plus de pâturage que de stocks
Chaque vache consomme 3,34 tonnes de MS d’herbe au pâturage.

Plus de pâturage que de stocks

Avec plus de 3 tonnes de matière sèche d’herbe pâturée par vache, le Gaec de Penfra, à Saint-Malo-des-Trois-Fontaines, a un faible coût alimentaire.

Si la surface et la référence laitière ont quasiment doublé en 2018, à l’installation de Florian, le système herbager développé par ses parents Fabienne et Joël Tanguy n’a pas fondamentalement changé. La recherche de l’autonomie alimentaire est toujours l’objectif principal. Sur les 140 hectares de SAU, une soixantaine sont accessibles aux 82 vaches et aux génisses (70 ares/VL). La zone, au nord du Morbihan, est plutôt séchante ; le rendement de l’herbe est estimé à 7 tonnes de MS/ ha (5,8 t valorisées). Depuis longtemps, priorité est donnée au pâturage ; le stock d’herbe n’est pas très important. La traite a même été mobile ; avant un échange de 7 hectares de terres qui a accru la surface accessible (voir par ailleurs). Au total, 78 ha sont enherbés (92 ha de SFP). Les paddocks de 2 à 3 hectares sont gérés au fil avant. Le système permet d’assurer 3,34 tonnes de MS d’herbe au pâturage, par vache, et de ne donner que 2,73 tonnes d’herbe et de maïs stockés. Chaque vache consomme 517 kg de céréales dans l’année et 167 kg de correcteur azoté (87 g de concentré par kg de lait).

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Fabienne Tanguy, salariée depuis l’installation de Florian, et Joël, lors de la journée Innov’action, organisée par la Chambre d’agriculture.
59 €/1 000 L de coût alimentaire

Les vaches produisent 7 500 litres en moyenne (600 000 litres vendus). Le coût alimentaire est de 59 €/1 000 L. La marge brute est de 275 €/1 000 L pour un EBE de 238 €/1 000 L. La conduite de la reproduction a été un point faible de l’élevage. Depuis la mise en place d’un système de détection des chaleurs automatisé en 2020, les résultats se redressent. Il y a trois ans, le taux de réussite en première insémination n’était que de 29 % sur les vaches pour un intervalle vêlages de 419 jours. Aujourd’hui, il atteint 41 % pour un intervalle de 385 jours (2,4 IA par vache). L’évolution, qui se poursuit, est également positive sur les génisses (72 % de réussite en 1re IA). Elles vêlent en moyenne à 27 mois.

Groupes d’échanges

Les éleveurs font partie d’un groupe d’échanges sur la conduite des prairies et des cultures fourragères. Ils ont également adhéré à un groupe Écophyto en 2011 afin de réduire les intrants sur les parcelles éloignées, destinées aux cultures de vente. 

Pas d’engrais minéral sur prairies

Les semis de prairie ont lieu à l’automne, derrière un blé. La parcelle est déchaumée ; un passage de canadien est réalisé avant le semis au combiné (en ligne) et un roulage. Un essai a été réalisé cette année au printemps après un colza fourrager. Les prairies destinées au pâturage, pour une durée de 5 à 8 ans, sont composées de RGA tétraploïde (11,7 kg/ha), de RGH (4,7 kg/ha), de fétuque élevée (4,7 kg/ha), de trèfle blanc (2,6 kg/ha) et de trèfle violet (2,3 kg/ha). Les prairies destinées à la fauche, pour 3 ans, sont composées de RGH (17 kg/ha), de T. violet (10 kg/ha) et de TB (3 kg/ha). L’objectif est de produire un fourrage riche en azote pour l’hiver. En règle générale, aucun apport d’engrais minéral n’est réalisé pour favoriser le développement des trèfles.
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La salle de traite mobile, désormais fixe.

L’expérience de la traite mobile

La salle de traite est mobile et a été utilisée comme telle pendant quelques années sur les parcelles éloignées. Actuellement, elle est fixe, sous hangar, et le restera. En 2 x 6 postes, elle a été achetée dans le Cantal, pour 130 000 €. Elle comprend des alimentateurs et une chaîne pour acheminer les concentrés. La salle de traite et le tank fonctionnaient grâce à une génératrice. Le stockage d’eau, pour le lavage était également sur remorque.


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