Pour Paul Legrand, à Tinténiac (35), la saison 2022 confirme sa stratégie : « Pour transformer en viande au maximum l’herbe de printemps, il faut sortir tôt les animaux ». La transition alimentaire doit être terminée avant le vrai démarrage de la pousse. « J’ai toujours 3 lots d’animaux. Tous mes lots sont mixtes (génisses, VA, bœufs) depuis 4 ans. Depuis que j’ai mis en place cette pratique, les génisses sont beaucoup plus calmes », explique Paul Legrand, éleveur de vaches allaitantes à Tinténiac (35). Au niveau parasitaire, l’immunité est meilleure car il n’y a pas de lots fortement excréteurs, ce qui limite la prolifération des larves, ajoute l’agriculteur. Enfin, il note que l’éducation des jeunes est meilleure car ils miment le comportement des adultes. Du fil avant cette année Le lot en mob grazing (fil avant/arrière déplacé quotidiennement) composé de bœufs à l’engraissement, de génisses et de vaches suitées destinées à la réforme l’année prochaine a fait 50 % de son 2e tour de pâturage. Le temps de retour est de 55 jours. Le lot des vaches de réforme et des génisses gestantes est conduit au fil avant déplacé quotidiennement. Je ne le fais pas d’habitude mais j’ai commencé cette année pour ce lot car l’herbe avait beaucoup poussé quand j’ai fait la mise à l’herbe fin mars. Le temps de retour est de 45 jours. Qui a bien profité de l’herbe ? « Je constate que les animaux sortis dès le 1er mars (bœufs à l’engraissement et petites génisses) ont déjà bien profité de l’herbe alors que les vaches à l’engraissement sorties le 1er avril, commencent à changer d’état ». Cela confirme sa stratégie actuelle : pour transformer en viande au maximum l’herbe de printemps, il faut sortir tôt les animaux. La transition alimentaire doit être terminée avant le vrai démarrage de la pousse. Seulement 30 j d’avance Le…

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