11472.hr - Illustration Un atelier de découpe et de transformation entre 12 fermes
Une partie des éleveurs qui participent au projet collectif se sont retrouvés début mars à la Bergerie de Bulat à Bulat-Pestivien.

Un atelier de découpe et de transformation entre 12 fermes

Une vingtaine d’éleveurs se réunissent en Cuma pour créer un atelier de découpe et de transformation de leur production biologique à Plounévez-Moëdec (22).

Depuis 2019 une réflexion est menée par un groupe d’une vingtaine d’éleveurs pour la mise en place d’un atelier de découpe et de transformation de viande collectif dans le Trégor. Ce projet qui réunit 12 exploitations en agriculture biologique devrait voir le jour en 2024.

Une construction à côté de l’abattoir

« Sur nos fermes nous élevons des bovins allaitants, bovins lait, porcs, chèvres, ovins lait et viande. Cet atelier collectif va nous permettre de maîtriser la découpe de nos viandes pour aller plus loin dans la valorisation. Nous aurons à disposition une salle de cuisson, un autoclave, un séchoir, un saloir, un fumoir… Tout cela dans le but de diversifier nos produits, élargir notre gamme, créer de la valeur ajoutée pour pérenniser nos exploitations », explique Cécile Thomas, de la Bergerie de Pen Crec’h à Landebaëron (22).  
La construction du nouvel abattoir communautaire en bordure de RN 12 sur la zone de Beg Ar Chra à Plounévez-Moëdec a été un élément déclencheur pour les éleveurs. Ils ont décidé de se positionner sur un terrain juste à côté de l’abattoir pour bâtir leur atelier de découpe et de transformation. « Le bâtiment de 600 m2 de surface est dimensionné pour découper et transformer 100 tonnes de carcasse par an. Le démarrage devrait se faire avec 60 tonnes de carcasse par an. Cela va laisser une marge de manœuvre pour du développement chez chacun et une porte d’entrée pour de nouveaux éleveurs qui souhaiteraient nous rejoindre », indique Anne Le Brigant, de la Bergerie de Bulat à Bulat-Pestivien.

1 million d’euros d’investissement

Les éleveurs ont décidé de se fédérer en Cuma pour concrétiser ce projet dont l’investissement devrait atteindre 1 million d’euros. Ils prévoient d’embaucher 2 bouchers dès le démarrage de l’activité prévue en 2024. « Nous allons tous participer à la gestion de cet outil. Certains producteurs vont se former pour pouvoir participer à la découpe et à la transformation des viandes. Cela va permettre d’aider et d’orienter les bouchers sur nos attentes de découpe parfois spécifiques », précise Cécile Thomas.
Les éleveurs ont bénéficié d’une aide de 24 000 € dans le cadre du Plan de relance pour structurer le projet. D’autres subventions sont déjà en place avec Lannion Trégor Communauté, Guingamp Paimpol Agglomération et de la DDTM 22. La FDCuma et Agriculture paysanne vont se charger de solliciter d’autres dispositifs de subventions auprès de la Région et du Département.

Ouvrir l’atelier aux maraîchers

Afin de maximiser l’usage de l’outil et de répondre plus largement aux besoins des producteurs du territoire, les porteurs de projet envisagent d’ouvrir aux maraîchers locaux la légumerie et la salle de transformation chaude. Cela permettrait de faire des bocaux avec certains légumes lorsque la production peine à s’écouler. « Cette approche viendra soutenir des fermes en place ou des installations. »


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