11036.hr - Illustration Une vie à défendre la dignité des agriculteurs

Une vie à défendre la dignité des agriculteurs

André Pétillon, éleveur laitier à Argol dans la Presqu’île de Crozon, père de quatre enfants, est décédé le 2 février, victime d’un accident du travail sur son exploitation. Il a été toute sa vie durant « un grand défenseur de l’agriculture et un indéfectible soutien du monde agricole », rappellent ses relations professionnelles et amicales locales.

Très vite après son installation, il s’engage dans le syndicalisme et le développement agricole. Dès 1986, il représente son canton à la section laitière du syndicat FDSEA et devient président du groupe de développement agricole de la presqu’île, le GPA qui œuvrait pour le développement et la promotion des agriculteurs.
Dès 1988, il représente les producteurs laitiers finistériens tant au niveau régional que national. Il fut, pendant de nombreuses années, administrateur à la FNPL, fédération nationale des producteurs de lait. Il s’impliqua aussi fortement dans l’Association des producteurs laitiers bretons (APLB) « mise en place pour peser sur le géant Lactalis. »

« Agriculteurs que du bonheur »

Il collabora activement à la mise en œuvre des premiers organismes de communication sur l’agriculture, notamment au Cidil pour la promotion des produits laitiers, par l’organisation d’événements, par des portes ouvertes en exploitations, particulièrement dans la Presqu’île, et par l’édition d’une BD, intitulée « Agriculteurs que du bonheur ».

« André Pétillon a toujours cherché à défendre la dignité des agriculteurs. Il voulait qu’ils soient respectés face à l’administration, aux politiques, à la grande distribution et à la société. Il n’hésitait pas à faire venir des responsables politiques nationaux, des députés ou des préfets pour leur exposer les problématiques agricoles du moment, au plus proche du terrain », rappellent les agriculteurs qui l’ont côtoyé. Son leitmotiv, disait-il, était « qu’une société qui ne respecte pas la dignité des hommes et des femmes qui les nourrissent est une société qui porte en elle les germes de la décadence ». « Il restera dans nos esprits et dans nos cœurs comme quelqu’un ayant mis son énergie, sa volonté et son intelligence au service des autres, au service du monde agricole », concluent ses collègues paysans de la Presqu’île.


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