Plante appât et biostimulant pour viser un meilleur rendement

La lutte contre les ravageurs se fait dorénavant avec des associations de méthodes agronomiques alternatives. Jeudi 20 mai, le maïs était à 3 feuilles pour un semis du 29 avril. Il a peu évolué au 26 mai. « Face au froid et à la pluviométrie de ce début mai, il a du mal à lever et à se développer cette année », relève Vincent Bouvier, formateur au CFA de Caulnes, menant les apprentis de BTS Production végétales sur le terrain. « Et, pour limiter les risques face au nichoir de choucas à proximité, il a été semé à 4 cm de profondeur, ce qui a retardé la levée d’une bonne semaine… » La préparation de ce sol limoneux et profond est plutôt classique : fauche, fertilisation organique, passage de canadien, herse, déchaumage avant semis. Le sol est souple et fin. « Mais il risque de marquer s’il sèche trop fort après cet épisode pluvieux. » Un binage est prévu avant la fermeture du rang de maïs. Double expérimentation Sur la parcelle de l’exploitation du lycée, où se déroule le cours d’agronomie, le maïs a été implanté après prairie, sur une parcelle à risque envers le taupin. Du blé (semence fermière) a été semé quelques jours avant le maïs à raison de 120 kg/ha comme plante appât. « On vise plutôt une protection contre les taupins. S’il y a moins d’attaques que l’année passée, cela ne s’avère pas très efficace contre les choucas, qui matin et soir, arrachent toujours les plantules au stade 3 feuilles… », note le responsable de l’exploitation. Le vent et les conditions météorologiques n’ont pas permis le traitement chimique du blé, décalé en cette fin de semaine. Sur 1 ha de cette parcelle, Louann Vilboux, apprentie au Gouessant, a proposé de mener un essai avec des biostimulants. « L’objectif : chercher des nouvelles solutions alternatives pour protéger le maïs dans cette phase où la course de vitesse est vitale pour le maïs face aux ravageurs et adventices. Faire en sorte qu’un grain semé lève et donne un pied récolté pour maximiser le rendement ». Il s’agit ici d’un mélange de deux variétés, avec deux profils différents (énergie et digestibilité) pour l’atelier laitier, les graines étant enrobées par la solution de biostimulant. « Travail du sol et choix variétal avec une bonne vigueur de départ, plantes appâts, biostimulant, engrais starter… Avec moins de solutions chimiques homologuées, l’espoir réside dorénavant dans ces associations de méthodes agronomiques alternatives », insiste Guillaume Tanguy, chef produits au Gouessant. Un chevelu racinaire plus développé « À ce stade de 3-4 feuilles, il est intéressant d’observer l’aspect racinaire pour les variétés traitées face au témoin », poursuit-il. On commence en effet à voir un chevelu racinaire plus développé sur la première couronne, avec un meilleur contact terre/racines. C’est la tendance recherchée pour des maïs plus robustes et plus homogènes.

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