dd8009.hr - Illustration Optimiser les chantiers d’épandage
L’automoteur Holmer Terravariant pompe le lisier dans le caisson de 70 m3 qui est alimenté directement au champ par la citerne de 30 m3.

Optimiser les chantiers d’épandage

En investissant dans une citerne de transport de 30 m3 et dans un caisson de 70 m3 à laisser au champ, huit Cuma d’Ille-et-Vilaine vont optimiser les chantiers d’épandage les plus loin du lieu de pompage.

« Cette journée de démonstration d’épandage de lisier est l’occasion aussi d’échanger sur la législation routière, le transport du lisier, le tassement du sol ou encore la volatilisation », introduit Stéphane Nogues, ex-président de la fédération des Cuma Bretagne Ille Armor lors de la journée technique lisier qui s’est déroulée le 2 mars à Iffendic (35). Avant de parler matériel, Anne-Laure Duhaut, animatrice de la fédération des Cuma a souhaité rappeler quelques notions de volatilisation de l’azote au moment des épandages. « Lorsque l’on épand du lisier avec des températures de 12 °C, nous constatons 40 % de perte d’azote par volatilisation avec une tonne à buse palette contre 3 % avec un système par enfouisseur. La volatilisation de l’azote peut monter à 88 % lors d’un épandage à la buse palette par 30 °C de température. »

Une citerne pour alimenter les chantiers

« Avec trois autres Cuma du secteur nous avons échangé autour du temps de transport lors de l’épandage. En mettant en commun nos chiffres nous faisons en moyenne 2,2 tours par heure. Pour les parcelles éloignées d’une Cuma qui reçoivent 10 000 m3 de lisier nous tombons même à 1 tour à l’heure », indique Hervé Lesné, président de la Cuma d’Iffendic (35). Fort de ce constat, 8 Cuma se sont regroupées pour investir dans une citerne de transport de 30 m3 dédiée à alimenter les chantiers d’épandage les plus éloignés du lieu de pompage. Cette citerne, équipée d’une pompe à lobes, pompe et refoule le lisier en 6 à 8 minutes. Elle est inclinée vers l’arrière pour éviter le ballant lors du transport, elle possède malgré tout un brise-lames d’origine. La citerne et le bras de pompage pèsent 7 t, le tracteur 8 t ; en chargeant 29 t de lisier dans la citerne l’ensemble ne dépasse pas 44 t. Les Cuma ont aussi investi 26 000 € dans un caisson de 70 m3 pour que le chantier d’épandage puisse s’effectuer en continu.
Ce caisson est disponible en location à la journée ou à la demi-journée.
Trois matériels différents se sont succédé lors de la démonstration. Le premier à s’élancer était une tonne à lisier de marque Armor. « Cette tonne de 16 300 L est équipée d’un enfouisseur de 28 disques pesant 1,5 t. Elle peut épandre tout type de lisier grâce au broyeur couteaux qui hache même du très pailleux », décrit le représentant de la marque.

[caption id=”attachment_53221″ align=”aligncenter” width=”720″]dd8010.hr La Cuma de Saint-Hilaire-des-Landes a investi dans un automoteur 3 roues de marque Vervaet acheté d’occasion 88 000 €.[/caption]

Un automoteur d’occasion en Cuma

L’automoteur 3 roues de marque Vervaet acheté d’occasion 88 000 € par la Cuma de Saint-Hilaire-des-Landes a suscité l’intérêt de la centaine d’agriculteurs présents. « L’automoteur de 360 chevaux est équipé du télégonflage, d’un guidage GPS et d’un enfouisseur prairies/céréales de 8,7 m de largeur. Avec une capacité de pompage de 6  000  L/minute, il faut deux minutes et demie pour remplir la citerne », décrit Vincent Massé, chauffeur de la Cuma.
La marque Holmer présentait ce jour-là son automoteur Terravariant de 435 chevaux avec 4 roues motrices permanentes. « Ce modèle de 16 m3 est développé pour être ravitaillé au champ. Il est équipé d’une rampe à patins de 15 m possédant 2 broyeurs répartiteurs », commente Maxime Sénécal, responsable commercial Grand Ouest Holmer.


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