dd8151.hr - Illustration Des bineuses polyvalentes
Les bineuses étaient en configuration démonstration en 3 m de largeur. Mais sur le terrain, ce type de matériel se retrouve plutôt en 4,5 m ou 6 m.

Des bineuses polyvalentes

En investissant en Cuma dans des bineuses de grande largeur avec des écartements réglables, les coûts de chantier vont se réduire avec du matériel qui pourra biner le colza, les céréales, le maïs et d’autres cultures.

Le Ceta 35 et la FD Cuma Bretagne Ille Armor organisaient mercredi 10 mars à Rennes une démonstration de différentes bineuses polyvalentes à écartements réglables de 15 à 75 cm. « Cette journée de démonstration fait suite à une demande des adhérents du Ceta et de la FD Cuma qui souhaitent investir dans une bineuse qui puisse travailler plusieurs mois de l’année. Elles serviraient à biner du colza semé en 50 cm d’écartement en septembre/octobre puis des céréales semées en 25 cm au mois de mars et du maïs en 50 cm en mai/juin », explique Erwan Collin, animateur du Ceta 35.

[caption id=”attachment_53568″ align=”aligncenter” width=”720″]dd8152.hr Blé meunier bio après passage de la bineuse.[/caption]

3 ha/heure de débit de chantier

Quelques agriculteurs bio binent déjà leurs céréales, surtout ceux en grandes cultures sans élevage car la herse ou la roto-étrille ne suffisent plus pour tout désherber efficacement. « Les agriculteurs en système conventionnel qui pratiquent le sans-labour découvrent que certaines adventices sont résistantes aux produits phytosanitaires et le binage devient le seul moyen de s’en débarrasser. Ils binent alors avec 15 cm d’écartement pour correspondre avec celui du semoir. Cette action mécanique intervient en rattrapage du désherbage chimique si besoin et présence d’adventices », décrit Erwan Collin. Acheté en Cuma et grâce à sa polyvalence ce type de bineuse polyvalente s’amortit plus facilement surtout sur des largeurs de travail de 6 m. En céréales bio, le premier désherbage se fait à la herse ou roto-étrille en pré-levée, puis un second passage durant l’hiver au stade 2-3 feuilles et un dernier fin tallage. Ces 3 passages peuvent suffire à éliminer les adventices. « Mais selon les conditions météo de l’hiver si une de ces interventions n’est pas effectuée, le binage permettra de rattraper et de sauver certaines parcelles. Le débit de chantier en binage est de l’ordre de 3 ha/heure avec une bineuse de 6 m de largeur et de 2,5 ha/h en 4,5 m. »

La démonstration a mis en condition terrain 7 bineuses de marques différentes sur une parcelle de blé meunier bio appartenant à Christian Mogis. La culture semée le 4 novembre à 400 g/m2 a été désherbée une première fois à la herse étrille le 29 novembre, puis une deuxième fois le 5 février avec le même matériel.

[caption id=”attachment_53569″ align=”aligncenter” width=”720″]dd8153.hr Le peigne arrière est très important pour séparer les adventices des mottes et éviter les reprises.[/caption]

Guidage par caméra colorimétrique

Les bineuses fonctionnaient toutes avec le système par guidage caméra colorimétrique connectée à une interface située sur le relevage du tracteur permettant une correction latérale hydraulique afin de toujours bien suivre l’interrang pour ne pas toucher la culture. « Aujourd’hui ce système de guidage avec caméra colorimétrique est ce qui se fait de mieux lorsque l’on recherche de la précision et de la polyvalence pour s’adapter au plus grand nombre de cultures possibles », fait remarquer Erwan Collin. Toutes les bineuses présentées sont polyvalentes, réglables de 15 à 75 cm d’écartement. Si le prix des bineuses varie selon les marques, les équipements et la largeur de travail, celui de la caméra colorimétrique et de l’interface qui assurent la translation de la bineuse se situe toujours autour de 21 000 €.


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