- Illustration Les caméras « intelligentes » alertent en cas d’intrusion
Une autre caméra scrute l’intérieur de l’atelier.

Les caméras « intelligentes » alertent en cas d’intrusion

À Saint-Donan (22), Joëlle et René Urvoy ont choisi d’installer des caméras de vidéosurveillance qui les alertent en cas de mouvement détecté dans le champ de la caméra.

« Dès qu’un animal, une personne ou une voiture entre sur le site, je suis prévenue par une notification sur mon Smartphone grâce à l’application Gari. Je peux voir rapidement ce qui se passe… », détaille Joëlle Urvoy, agricultrice à Saint-Donan (22), accompagnée par son mari René désormais à la retraite. Proposé par Groupama, ce système de vidéosurveillance fonctionnant 24 heures sur 24 est le seul actuellement doté d’intelligence artificielle servant à l’analyse des données de la caméra et l’envoi de notifications.

Quatre caméras sur deux sites

Quelques vols de petit matériel et la dégradation d’une charrue avaient eu lieu sur leur élevage avicole (production de poulettes sur 4 800 m2 dans 5 bâtiments sur deux sites éloignés de 6 km). Mais c’est plutôt quand la solution de vidéosurveillance leur a été proposée par Groupama que les éleveurs ont décidé de mieux protéger leurs biens. L’installation a été réalisée sur l’élevage en août 2019, un des premiers à être équipés en Bretagne. « Nous avons placé 4 caméras : à l’intérieur de l’atelier, près des citernes de carburant et près des poulaillers », explique René Urvoy. « Cela nous a évité d’engager des frais pour fermer ou clôturer davantage l’exploitation », ajoute-t-il.

« L’image est nette sur le Smartphone, on voit bien les personnes », montre Joëlle Urvoy. Si besoin, l’agricultrice peut visionner en direct les images des quatre caméras ou avoir accès pendant 15 jours aux alertes. « C’est très simple d’utilisation. » Les éleveurs sont rassurés par cet outil. « L’autre intérêt est de savoir si une livraison est arrivée (d’aliment par exemple), sans avoir à se déplacer. »

[caption id=”attachment_46355″ align=”aligncenter” width=”720″] Chez Joëlle et René Urvoy, une des caméras a été installée au-dessus des citernes de carburant.[/caption]

La demande a explosé

Lancé en 2019, ce service de vidéosurveillance est aujourd’hui présent sur près de 250 exploitations agricoles en France dont 113 en Bretagne. « La demande a explosé du fait de l’agribashing et des intrusions sur les élevages », souligne Rachida Eltmali, responsable des opérations Gari. « Pour pouvoir l’installer, il faut avoir une box Internet avec un débit suffisant et une prise électrique à proximité. Il faut également être équipé d’un Smartphone (ou d’une tablette) pour visionner les champs des caméras. Une à 8 caméras voire plus peuvent être installées, selon le nombre de points à surveiller et le débit Internet du site. »

Quand un agriculteur est intéressé, une pré-étude est réalisée dans un délai de 7 jours. « Nous conseillons nos clients sur les emplacements à privilégier, sur les modalités légales à respecter (ne pas filmer les voies publiques, prévenir les salariés…). Après validation de la pré-étude, l’installation du dispositif de vidéo s’effectue sur 1 ou 2 jours en fonction de la configuration de l’exploitation et du nombre de caméras souhaitées par le client. »

Pour 2 caméras, le coût d’installation est de 294 € HT puis un abonnement de 29 € HT est à régler chaque mois comprenant l’assistance technique en cas de problème (344 € HT et 49 € HT/mois pour 4 caméras ; 50 € et 10 €/mois pour chaque caméra supplémentaire). Durant l’été, Groupama propose une offre spéciale avec 50 % des frais d’installation offerts.

Les sondes connectées surveillent le foin

L’application Gari est un agrégateur de services dont 2 payants (vidéosurveillance et sondes à fourrages connectées) et 3 gratuits ouverts à tous les agriculteurs (météo agricole locale, cotations des matières premières, gestionnaire de tâches). Les sondes connectées, placées au cœur des balles de foin, permettent à l’éleveur de surveiller la température heure par heure pour éviter les incendies et la perte de qualité de fourrage. Une 1re alerte peut être envoyée quand la température atteint 55°C et une 2e à 70°C. Le coût est de 800 € HT pour un pack de 10 sondes avec le lecteur, plus 90 € HT/an pour l’abonnement au service. Groupama offre la 1re année d’abonnement pour les mises en service avant la fin de l’année. Aujourd’hui, près de 300 agriculteurs sont abonnés à ce service.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article