- Illustration Maïs : Adapter la stratégie de désherbage à la flore et au profil de la campagne
pour éviter la concurrence sur le maïs, la première intervention doit être précoce, en prélevée ou sur des adventices très jeunes

Maïs : Adapter la stratégie de désherbage à la flore et au profil de la campagne

Pour choisir la stratégie de désherbage à mettre en œuvre, la première question à se poser est le type de flore attendu sur la parcelle. Dans tous les cas, positionner les interventions sur adventices non levées ou à des stades très jeunes. Cette précaution assure un désherbage efficace et l’absence de concurrence sur la culture, donc de pénalisation du rendement.

Dans un objectif de gestion durable du désherbage et de prévention des résistances aux herbicides, on veillera à diversifier et alterner les modes d’actions des produits utilisés. Cette règle est valable à l’échelle annuelle sur les programmes mis en œuvre sur maïs, ainsi qu’à l’échelle de la rotation des cultures sur une parcelle donnée. Sur maïs, des possibilités existent en combinant les produits à action racinaire (s-métolachlore, diméthénamid) et les produits foliaires issus de différentes familles chimiques. Les programmes n’utilisant que des herbicides inhibiteurs d’ALS (nicosulfuron, tritosulfuron, prosulfuron, thiencarbazone, foramsulfuron, …), mode d’action HRAC B, parmi les plus exposés au phénomène de résistances, sont à proscrire.

Des stratégies en un ou deux passages

Bien que le double passage soit souvent nécessaire pour maîtriser complètement les adventices, les enquêtes sur les pratiques montrent que le passage unique représente plus de la moitié des surfaces de maïs désherbées. Toutes stratégies confondues, le coût moyen du désherbage maïs est stable depuis quelques années, autour de 60 €/ha.

La stratégie de pré-levée, en application en plein, relayée par une intervention de post-levée est à privilégier dans les situations de flore graminée dominante ou de flore mixte, graminées + dicotylédones lorsque la densité d’adventice attendue est élevée. Un passage de prélevée est également recommandé dans les parcelles infestées de véronique.

La post-levée très précoce associant produits racinaires et produits foliaires est une alternative à cette stratégie « pré + post ». Elle est toutefois délicate à mettre en œuvre car la fenêtre de positionnement est très étroite : il faut intervenir sur adventices très jeunes (1 à 2 feuilles maximum) pour bénéficier du large spectre d’efficacité de ces associations de produits. La stratégie de post-levée est adaptée aux flores dicotylédones ou à faible pression graminées. En flore simple, à dominante dicotylédones, un désherbage de post-levée, en 1 ou 2 passages selon le niveau de salissement, est le meilleur compromis technico-économique.

Adapter les interventions au profil de la campagne

Le choix d’une stratégie « à priori » sera à adapter aux conditions de l’année. Ainsi, la réussite de la pré-levée ou de la post-levée très précoce associant modes d’action racinaires et foliaires, est conditionnée à une bonne humidité du sol au moment de l’application. Il faudra renoncer à ces interventions si le sol est trop sec à la période où elles doivent être réalisées.

En présence de dicotylédones difficiles (renouées, véronique, mercuriale, fumeterre, …), un herbicide complémentaire améliorera l’efficacité du programme, pour un coût allant de 8 à 20 €/ha. (voir tableau)
Quel que soit le stade du premier passage, un rattrapage de post-levée peut être réalisé soit par désherbage chimique, soit par binage(s). Les stratégies « combinées », associant intervention chimique et binage(s) procurent des niveaux d’efficacité et de sélectivité proches des stratégies « tout chimique » dans la mesure où les facteurs de réussite du binage sont réunis.

Michel Moquet, Jérôme Gorichon – Arvalis Institut du Végétal


Un commentaire

  1. le goff patrick

    que veut dire 3h1/y13/100/13 sur le bidon de dakota-p

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