La culture de maïs ne supporte pas la concurrence, Arvalis conseille différentes stratégies pour lutter contre les adventices.
À ce jour, plus de 80 % des surfaces de maïs sont semées en Bretagne. L’essentiel a été réalisé sur la première quinzaine de mai, et les stades s’étalent aujourd’hui entre le stade pointant et 4-5 feuilles. Les levées ont été rapides et homogènes, facilitées par le retour des pluies ces derniers jours. Les températures du moment restent fraîches, ce qui occasionne des maïs souvent peu vigoureux. Des premiers dégâts de mouches des semis et d’oscinies/géomyza sont signalés sur les premiers semis. Certaines parcelles sont déjà relativement sales et les désherbages seront à faire rapidement, en profitant du premier créneau disponible.
Des conditions favorables pour la post-levée précoce
Les conditions actuelles sont favorables à une bonne action des herbicides à action racinaire. Une prélevée peut encore être envisagée sur les dernières parcelles semées, à faire impérativement avant le stade pointant. Une autre stratégie consiste à utiliser ces produits à action racinaire en post-levée précoce. Il s’agit d’intervenir très précocement, à 2-3 feuilles du maïs au maximum, sur des adventices non levées ou à un stade très jeune.
Les produits utilisés en association combinent des modes d’action différents et offrent un spectre d’efficacité relativement large, y compris sur dicotylédones difficiles. L’objectif est de gagner en persistance d’action par rapport à un passage de prélevée et, dans la mesure du possible, de ne pas avoir de traitement de rattrapage à réaliser. Les conditions météo annoncées pour les jours à venir devraient être favorables. La principale difficulté va être de trouver des fenêtres propices au traitement, sans vent, ni risque d’averses…et avant que les adventices ne soient trop développées.
La stratégie de double post-levée
Les traitements de post-levée reposent sur l’association tricétone + sulfonylurée. Appliquée sur des adventices jeunes (3-4 feuilles maxi) et en bonnes conditions climatiques (hygrométrie > 70 %, température entre 10 et 20°C), cette stratégie permet un bon contrôle des dicotylédones classiques et des graminées en faible pression. En cas de présence d’adventices difficiles (mercuriales, renouées) l’ajout d’un complément anti-dicotylédones sera nécessaire mais pas toujours suffisant, comme sur véroniques.
L’intervention de rattrapage : chimique ou binage Le rattrapage de post-levée pourra être réalisé soit par désherbage chimique, soit par binage(s). Les stratégies « combinées », associant intervention chimique et binage(s) procurent des niveaux d’efficacité et de sélectivité proches des stratégies « tout chimique », dans la mesure où les facteurs de réussite du binage sont réunis. Michel Moquet, Arvalis – Institut du végétal
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