La traite robotisée : une satisfaction familiale

 - Illustration La traite robotisée : une satisfaction familiale
Myriam et Frédéric Renault aux côtés d’Hervé Maillard, Farmouest STP.
Myriam et Frédéric Renault ont changé leur système de traite il y a deux ans. À la grande satisfaction de leurs fils, Luka et Noé, les associés du Gaec de la Grande Villeneuve à Pléboulle (22) arrivent désormais à concilier vie privée et vie professionnelle mais aussi performances technico-économiques dans leur exploitation.

Frédéric a rejoint Myriam Renault sur l’exploitation en 2006. Les vaches évoluaient depuis déjà 3 ans dans une nouvelle stabulation avec aire paillée et salle de traite. En 2012, la décision est prise d’installer des logettes et les premières réflexions de réaménagement du bâtiment étaient engagées pour l’installation d’un robot de traite. Aux premiers signes d’une conjoncture laitière plus favorable, le couple décide de franchir le pas et opte pour le dairy robot R9500 nouvelle génération de GEA. Pendant un an et demi, les éleveurs ont pensé leur projet avec Hervé Maillard, commercial Farmouest sur leur secteur.

Un cahier des charges ficelé

Ils ont travaillé sur les plans à partir de conditions précises : « Nous tenions à avoir un accès “pieds propres” au robot et une personne seule devait pouvoir travailler en autonomie. » Ainsi, tout a été réfléchi autour de ce centre névralgique dans le bâtiment et sur cette condition de fonctionnement. L’éleveur complète : « Par exemple, nous avons demandé à Farmouest de nous fournir une télécommande pour actionner à distance la porte de tri afin de pouvoir gérer cette action seuls. Ils ont répondu favorablement à notre demande. » Hervé Maillard précise : « Une équipe de 5 personnes se relaie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elles bénéficient de formations continues avec GEA France. De plus, tous les 3 mois, l’équipe intervient auprès des clients dans le cadre du protocole de maintenance. » Et il y a un bel avantage : le robot n’est pas arrêté le temps des vérifications (ou seulement le temps de l’entretien de la griffe, ce qui est très rapide). Une caissette de maintenance prend le relais et permet à chacun de travailler en toute sérénité. 

[caption id=”attachment_41075″ align=”aligncenter” width=”720″] Le Dairy Robot R9500 GEA est compact et ergonomique avec une consommation d’eau et d’électricité réduite.[/caption]

Focus technique

Ce modèle de robot, largement inspiré des outils de traite GEA, dispose d’une large porte d’entrée latérale et d’une auge avant indexable en fonction du gabarit de la vache. « Ce robot est compact et ergonomique autant pour la vache que pour nous. Nous avons effectivement accès, à hauteur d’homme, à la mamelle par l’arrière car le robot est bordé d’une fosse. Cela nous évite une zone de contention. Le branchement manuel est aussi possible si besoin » ajoutent les éleveurs. De plus, chaque trayon est traité individuellement du lavage au trempage sans risque de contamination croisée. Un analyseur cellulaire permet d’identifier l’état sanitaire d’une mamelle, quartier par quartier, en temps réel, en continu et sans consommable. Le lait est dévié en cas de contamination. Le commercial précise : « la connotation “nouvelle génération” est liée à la conception du robot qui permet un branchement très rapide sans aucun paramétrage de l’éleveur, un véritable trempage, une faible consommation d’énergie et d’eau et un accès facile à la mamelle pour l’éleveur. »

« Nous avons naturellement passé une semaine intense avec de l’appréhension mais tout s’est bien passé car l’équipe nous a épaulés, tout en nous laissant autonomes sur le robot. Ils ont essentiellement ajusté les paramètres du logiciel. Sur ce point, il a fallu un temps d’adaptation de notre côté pour bien lire et comprendre les informations dont nous disposions. » Cinq jours avant le démarrage, les éleveurs ont mis en route le Dac du robot afin que les vaches commencent à s’y habituer. Le jour J, le matin, les vaches sont passées à la salle de traite puis, à 16 h, elles ont commencé à passer au robot. « Sur les conseils de Farmouest, nous avons habitué le troupeau à suivre un sens de circulation mais un circuit libre est aussi possible. Farmouest a également fait intervenir Paul Lacombe (FDS) avant et après la mise en route pour avoir un regard technique extérieur. »
Myriam, Frédéric et leurs fils apprécient de ne plus vivre l’astreinte de la traite : « Nous sommes très contents du choix de notre outil de travail. Nous passons 30 minutes par jour autour de l’entretien du robot afin de maintenir un niveau de propreté optimal. Les niveaux de production sont là et la qualité de notre lait n’a jamais été détériorée. »


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