L'assemblée générale de la section morbihannaise de la Caisse de Bretagne a été l’occasion pour Patrick Bellego, Président départemental de la branche agricole du CMB, de rappeler le chemin parcouru ces dernières années. - Illustration La “métha” morphose de l’agriculture
L'assemblée générale de la section morbihannaise de la Caisse de Bretagne a été l’occasion pour Patrick Bellego, Président départemental de la branche agricole du CMB, de rappeler le chemin parcouru ces dernières années.

La “métha” morphose de l’agriculture

Dans le Morbihan, il y a de l’énergie à revendre ! Illustrations concrètes à l’occasion de la récente assemblée générale de la section départementale de la Caisse de Bretagne de Crédit Mutuel Agricole.

Conquête de nouveaux sociétaires, développement des financements, progression de la part de marché en installation… L’assemblée générale de la section morbihannaise de la Caisse de Bretagne a été l’occasion pour Patrick Bellego, président départemental de la branche agricole du CMB, de rappeler le chemin parcouru ces dernières années. Partenaire majeur de l’agriculture, le CMB a vu son rôle évoluer au fil du temps. « Aujourd’hui, nous allons bien au-delà du financement. Nous prenons en compte l’ensemble des besoins de nos sociétaires agriculteurs. Et le fort développement de notre activité d’ingénierie sociale (assurance homme clé, épargne salariale, ticket restaurant…) démontre que cela correspond bien à une attente ».

Une belle performance collective

Alain Poupon souligne combien la dynamique commerciale a été au rendez-vous sur l’ensemble des marchés en 2018 : agriculture, particuliers, professionnels. « Dans tous les secteurs, nous allons plus vite que le marché. » Autre motif de satisfaction pour le directeur départemental du CMB : la performance collective. « Toutes nos unités territoriales, toutes nos caisses locales ont contribué à cette progression. Notre développement est de plus en plus homogène ».

Des bases saines

La deuxième partie de l’assemblée générale était, elle, consacrée à une autre forme d’énergie collective : celle produite par les agriculteurs via la méthanisation. Éric Legorgus et Tonio Maritato de la société Redéo Énergies ont présenté leur structure créée en 2014 et qui, depuis 2016, est agréée comme fournisseur de gaz naturel sous la marque Breizh Gaz. « Nous accompagnons des entreprises et des collectivités locales dans la gestion et l’optimisation de leurs coûts énergétiques. À ce titre, nous sommes donc acheteurs de biométhane que nous revendons ensuite ».

Une bonne capacité de résistance pour affronter les aléas

Pour l’agriculteur qui souhaite devenir producteur de biométhane, la première étape à franchir reste bien évidement le montage du volet financier. Michelle Vion, de la direction des engagements du CMB, a détaillé les trois principaux critères examinés lors de l’étude d’un dossier. Premier paramètre : l’humain. « Quand le porteur de projet a-t-il entamé sa réflexion ? A-t-il visité des unités en fonctionnement ? A-t-il suivi des formations ? Est-il entré en relations avec l’association des agriculteurs méthaniseurs de France ? » La spécialiste de la méthanisation insiste aussi sur la nécessité de bien évaluer en amont l’impact sur la charge de travail de l’exploitant lors des différentes phases du projet.

Deuxième critère : la qualité de l’exploitation existante. « La structure de départ doit être saine, avec une bonne maîtrise des ateliers déjà existants. Le projet de méthanisation n’a pas pour vocation de compenser un manque de rentabilité. L’exploitation doit également avoir une capacité de résistance suffisante pour affronter d’éventuels aléas ». Enfin, le projet en lui-même est bien sûr, analysé avec soin. « Nous regardons quelle sera la structure juridique, nous nous intéressons à la gouvernance, au site retenu, au choix du constructeur, au type de contrat et à l’éventuelle autonomie en intrants ».

Un tour d’horizon complet qui permet de bien cerner les projets, dans toutes leurs diverses dimensions. Et donc d’accompagner les agriculteurs à bon escient. La preuve : sur les 59 installations à la ferme actuellement en fonctionnement en Bretagne, le CMB en a financé plus de la moitié.

Jean-Yves Nicolas


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Un commentaire

  1. CSNM

    Evidemment que si qu’il est question de monter des méthaniseurs pour compenser un manque de rentabilité ! Pas d’illusions, c’est annoncé partout comme ça ! Depuis l’état jusqu’aux agriculteurs, qui deviendront inéluctablement énergieculteurs.
    Et la France perdra sa souveraineté alimentaire
    Le CSNM
    https://twitter.com/CSNM9
    csnmraison@gmail.com

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