Avec un itinéraire technique adapté, le maïs a la capacité à résister aux agressions extérieures. - Illustration Le maïs à toute vitesse
Avec un itinéraire technique adapté, le maïs a la capacité à résister aux agressions extérieures.

Le maïs à toute vitesse

Malgré des semis tardifs, la récolte des premiers ensilages de maïs a démarré sur toutes les régions Sud Bretagne avec 10 à 15 jours d’avance par rapport à 2017. Des températures à la hausse et une pluviométrie homogène ont permis une croissance rapide. Les perspectives de rendement sont bonnes à très bonnes.

La météo a été capricieuse (froide et humide) jusqu’à mi-avril. Les semis se sont déroulés de fin avril à mi-mai, avec en moyenne 10 à 15 jours de retard par rapport à 2017. Pourtant, les levées et le début de cycle ont été très rapides, favorisés par des températures supérieures aux normales saisonnières à partir du 15 avril. Nous avons eu peu d’attaques de taupins et mouches. Il est vrai que la protection Sonido a, cette année encore, protégé efficacement les cultures. La pression adventice a été faible. Les désherbages post-précoces ont été efficaces et les parcelles sont propres. Le temps sec de juin a permis les désherbages mécaniques. Les maïs ont fleuri en juillet, à partir du 10, sensiblement aux mêmes dates que l’an dernier.

Une fin de cycle plus difficile

À partir de la floraison, le maïs a subi un certain nombre de stress, très variables selon les zones climatiques. Sur l’Est Bretagne (Morbihan, Ille-et-Vilaine), les cultures ont souffert d’un déficit de précipitations, conjugué à des stress azotés. Sur le Finistère et quelques parcelles du Morbihan, la pluie et le vent du 29 juillet ont provoqué de la verse végétative. Certains hybrides ont plus souffert que d’autres de ce phénomène.

Les ensilages ont démarré fin août et vont s’étaler jusqu’à mi-octobre. La carte météo de température base 6 (ci-dessous) nous montre de fortes disparités entre secteurs. Les régions Centre et Sud-Bretagne ont bénéficié de températures en hausse significative (100 à 150° jours). En revanche, sur les zones côtières des Côtes d’Armor et du Finistère, on retrouve des températures légèrement supérieures à l’année dernière. Au niveau hygrométrie, les précipitations sont similaires aux moyennes des 10 dernières années. La pluviométrie (ci-dessous) est parfois due à des orages (Ille-et-Vilaine et Morbihan) et n’a pas toujours eu l’efficacité escomptée. Il peut donc y avoir 10 points de matière sèche de différence entre les zones les plus précoces et celles plus tardives. Les récoltes quant à elles, malgré les semis tardifs, seront plus précoces de 10 à 15 jours, sauf sur les régions côtières du Nord-Bretagne.

De bonnes perspectives de rendement

Les perspectives de rendement sont bonnes à très bonnes, que ce soit en fourrage ou en grains. Les aléas climatiques (stress hydrique, verse végétative, pyrale) vont avoir, dans certains cas, une influence négative sur le rendement mais aussi sur les valeurs alimentaires. Une analyse 8 à 15 jours après l’ouverture du silo bien fermenté permettra de connaître la valeur du fourrage.

L’état des cultures 2018, à ce jour, laisse présager de bons rendements. Les bonnes pratiques agronomiques, la qualité de semis et le choix variétal sont importants pour garantir le potentiel. Malgré des conditions climatiques parfois défavorables, le maïs a la capacité à résister aux agressions extérieures. Cela, sous réserve de suivre un itinéraire technique adapté.

André Yvinec / Triskalia


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