porcelets - Illustration Détection précoce des maladies : En test dans un élevage de 300 truies

Détection précoce des maladies : En test dans un élevage de 300 truies

La société Asserva, partenaire industriel du projet, teste la fiabilité du matériel de détection précoce des maladies dans l’élevage Cantin à Lamballe (22).

« Avant d’aller plus loin dans ce projet de détection précoce des pathologies, nous devions tester le système dans un élevage conventionnel », indique Damien Monsimert, responsable du bureau d’étude électronique d’Asserva. Le matériel de mesure des prises d’eau et d’aliment et les puces électroniques servant à l’identification des animaux est à l’épreuve dans une salle de PS de 200 places, répartie en 8 cases, de Jean-Charles Cantin. 4 cases sont équipées mais, contrairement à l’élevage de Romillé (35), les prises de poids ne sont pas effectuées. « Le système n’altère en rien les consommations d’eau et d’aliment. Les GMQ des porcelets de ces 4 cases sont identiques à ceux logés dans les cases équipées de nourrisseurs et d’abreuvoirs classiques. C’était un préalable pour poursuivre l’essai ». Au bout d’un an, le matériel confirme sa fonctionnalité. « Nous avons pu constater que les alarmes qui se déclenchent à l’ordinateur, de temps en temps (baisse anormale des consommations de plusieurs animaux) correspondent bien à une pathologie dans la case (diarrhée, toux…) », assure Émilie Cantin. « Le système est également fiable quand un seul porcelet souffre d’un problème de santé ». La concordance entre baisse de consommation détectée à l’ordinateur et pathologie semble prometteuse.

Peu de contraintes

Qu’en est-il de l’usage au quotidien pour l’éleveur ? « Les animaux sont pucés au sevrage au moment de la pesée, lors du transfert ; il n’y a donc pas de manipulation supplémentaire. De toute manière, je pense qu’à l’avenir, nos animaux seront pucés pour assurer une meilleure traçabilité ». Concernant la place prise par les appareils de mesure dans la case, Damien Monsimert se veut rassurant. Une réduction de la taille des appareils est possible. Dans l’immédiat, et compte tenu de la robustesse et de la fiabilité du système, les chercheurs peuvent pousser plus loin les algorithmes.

Alimentation de précision

Damien Monsimert prédit l’adaptation de ces outils aux engraissements et entrevoit des usages différents : « Outre la détection précoce des maladies, on peut imaginer un rationnement à l’individu en fonction de son poids, par exemple ». Adapter les apports (quantité et composition, par mélanges de deux aliments) aux besoins de l’animal. Une avancée en termes d’alimentation de précision qui permettra de réduire le coût alimentaire, l’impact environnemental et la quantité de protéines par kilo de viande produite. Des salles d’engraissement sont équipées de ce type d’appareils à Romillé. Les essais se poursuivent.


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