Pierre Triballier, responsable technique chez Systel, et Nicolas Quéro, aviculteur à Trévé. - Illustration La combustion indirecte diminue l’hygrométrie
Pierre Triballier, responsable technique chez Systel, et Nicolas Quéro, aviculteur à Trévé.

La combustion indirecte diminue l’hygrométrie

Avec ses générateurs extérieurs à combustion indirecte, Nicolas Quéro, éleveur à Trévé (22), gère plus facilement l’hygrométrie de ses poulaillers et limite les émissions de CO2 générées par le chauffage. La litière se tient mieux, les volailles ont gagné en confort, ce qui se répercute sur leur poids, l’IC et le bien-être des animaux (pododermatites).

En 2016, lors de la construction de son poulailler de 2 000 m2, Nicolas Quéro, a choisi d’installer des générateurs extérieurs à combustion indirecte CBX de chez Systel. « En termes de puissance, nous conseillons aux éleveurs de partir sur des besoins de 100 à 120 W/m2. Nous modulons ensuite selon la longueur du bâtiment. Ici, ce sont 3 générateurs de 76 kW qui équipent le poulailler soit 114 W/m2 », calcule Pierre Triballier, responsable technique chez Systel.

« En décembre dernier, j’ai équipé mon poulailler de 1 000 m2 avec ce même type de chauffage », indique Nicolas Quéro. En 2016, l’aviculteur était le premier en France à installer cette technologie. Il explique avoir hésité avec la solution des échangeurs pour la gestion des démarrages, mais avec un site d’élevage de 4 200 m2, la contrainte du lavage l’a refroidi. Il a aussi étudié les différents systèmes de chauffage à eau chaude mais le surcoût n’était pas envisageable. « Il fallait trouver un compromis entre le coût, l’efficacité, la simplicité d’approvisionnement en consommables et la facilité de mise en place. »

[caption id=”attachment_34733″ align=”aligncenter” width=”720″]Le ventilateur situé sur l’appareil à l’intérieur du poulailler prend l’air ambiant pour le souffler sur les tubes chauds qui peuvent monter à plus de 200 °C. Le ventilateur situé sur l’appareil à l’intérieur du poulailler prend l’air ambiant pour le souffler sur les tubes chauds qui peuvent monter à plus de 200 °C.[/caption]

Les tubes montent à plus de 200 °C

Nicolas Quéro souhaitait un mode de chauffage avec combustion indirecte car avec un sol bétonné il y a peu de litière (0,6 kg/m2 de sciure), interdisant l’excès d’hygrométrie. « La combustion directe dégage 1,6 litre d’eau par kilo de gaz brûlé. Lors du démarrage, Il faut donc ventiler pour évacuer l’hygrométrie du poulailler, puis chauffer pour conserver une bonne température pour les poussins et reventiler pour évacuer l’excès d’eau généré par le chauffage, c’est une boucle sans fin. Pour éviter cette problématique, la combustion indirecte est une bonne solution », explique l’éleveur, qui n’oublie pas de préciser que cet appareil réduit aussi les émissions de CO2 dans le poulailler. La combustion se fait au travers de 14 tubes d’échange de diamètre 40 mm et de 4,40 m de longueur. Le ventilateur situé sur l’appareil à l’intérieur du poulailler prend l’air ambiant pour le souffler sur les tubes chauds qui peuvent monter à plus de 200 °C.

[caption id=”attachment_34732″ align=”aligncenter” width=”433″]La combustion se fait à l’extérieur du bâtiment au travers de 14 tubes d’échange de diamètre 40 mm et de 4,40 m de longueur. La combustion se fait à l’extérieur du bâtiment au travers de 14 tubes d’échange de diamètre 40 mm et de 4,40 m de longueur.[/caption]

Un investissement de 6 000 € par appareil

Nicolas Quéro ne cache pas que les débuts n’ont pas été parfaits. Être le premier à utiliser une nouvelle technologie entraîne son lot de contraintes. « Les générateurs ont été modifiés dès le départ, puis des ajustements ont été effectués lors du premier hiver. Aujourd’hui, tout fonctionne très bien. » Ce type de générateurs extérieurs à combustion indirecte sont deux fois plus chers que des canons à gaz intérieurs. « L’investissement est de 6 000 € par appareil, soit 18 000 € pour équiper le 2 000 m2 et 12 000 € pour le 1 000 m2. »

Mais au-delà de l’investissement, les bénéfices pour l’éleveur sont considérables. « Il n’y a plus rien à démonter, le nettoyage est très facile et rapide puisqu’il se fait à la haute pression. Je ne génère plus d’hygrométrie et de CO2 dans le poulailler avec le chauffage. » En termes de consommation de gaz, Nicolas Quéro reste dans la moyenne. Sur 10 lots sortis avec les générateurs CBX la consommation moyenne est de 1,03 kg/m2/lot. Par contre, il souligne les gains sur ses performances d’élevage : meilleur indice de consommation, des animaux plus lourds, une litière plus facile à gérer, un gain en confort pour les volailles et l’éleveur.


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