6 ha de miscanthus valorisés en litière

Olivier Guévelou, aviculteur à Bégard (22), utilise le miscanthus qu’il produit comme litière. Elle est légère, friable, ne plaque pas, a la particularité de pouvoir ressécher même après avoir été mouillée et a un effet autonettoyant sur les pattes des poulets. « Depuis que je cultive du miscanthus, j’ai toujours travaillé avec en litière dans mes poulaillers en fonction des stocks dont je dispose », témoigne Olivier Guévelou, aviculeur à Bégard (22). En 2014, il plante 1 ha de miscanthus, appelé aussi herbe à éléphant, qu’il souhaite valoriser en pépinière. En défaisant la parcelle l’année suivante il a réussi a replanter 6 ha. « Le coût de plantation à 3 500 €/ha lorsque l’on achète les rhizomes à un fournisseur peut être un frein au développement de la culture chez les éleveurs. Lors de l’achat de mes plants, j’ai payé pour avoir le droit de multiplier ce qui m’a permis de procéder ainsi et m’offre la possibilité aujourd’hui de vendre du plant si je le souhaite. » Cette année, Olivier va planter 5 ha de miscanthus supplémentaires afin de tendre vers l’autosuffisance en litière sur son élevage qui totalise 9 300 m2 en poulet de chair. Il évalue ses besoins à 150 tonnes par an et le rendement moyen en miscanthus est de 15 tonnes par hectare. 1 kg/m2 de miscanthus à la mise en place Le miscanthus est récolté à l’ensileuse, il est donc déjà broyé, puis stocké en vrac sous un hangar. Avant de le mettre en place dans les poulaillers, dont les sols sont bétonnés, à l’aide d’un godet pailleur, Olivier repasse sa litière dans un broyeur Haybuster H800 équipé de 48 marteaux. « Cela permet de broyer et surtout de calibrer précisémment ma litière à 1 cm. J’arrive à passer 15 tonnes par heure de miscanthus dans ce broyeur. » Avant l’arrivée des animaux, l’éleveur en étale 1 kg/m2 dans les bâtiments. Le repaillage en cours de lot se fait avec du miscanthus mélangé avec de la sciure ou de la cosse de sarrasin suivant les prix et les disponibilités. Il rajoute 0,5 kg/m2 lors de chaque passage à l’aide d’une Dussau. « La fréquence est variable entre 5 et 6 fois sur un lot d’hiver qui reste en élevage 46 jours. En temps normal je me situe plus à 3 ou 4 repaillages par lot. J’ai un site avec 2 poulaillers récents (2x2 000 m2) qui sont équipés d’un plancher chauffant. Depuis que mes soucis de conception de ventilation sont en partie réglés, je n’ai presque pas besoin d’effectuer de rajouts de litière. » Une litière aux nombreux avantages Le miscanthus offre de nombreux avantages, c’est une litière légère, friable, qui ne plaque pas. Elle a la particularité de pouvoir ressécher rapidement même après avoir été mouillée. « Le miscanthus a aussi un effet abrasif, ou plutôt auto-nettoyant, qui permet de décrotter les coussinets des pattes sans les abîmer. C’est un avantage énorme à l’heure des primes ou malus liés aux pododermatites qui vont être déterminants sur la marge du lot de poulets. » L’autre aspect positif est de produire sa propre litière sur l’exploitation à l’heure où des matières se font rares sur certaines périodes comme les copeaux par exemple et voient leur prix fluctuer. « Je valorise mon miscanthus entre 100 et 150 €/tonne sur l’élevage ce qui est loin d’être mon coût de production. »

6 ha de miscanthus valorisés en litière

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