6000 pondeuses en label rouge fermier

Gwenaëlle Chevance élève des pondeuses en label rouge fermier à Plésidy (22) avec 30 ha de cultures qui lui permettent d’assurer l’épandage des fientes. Dans le cadre de sa nouvelle campagne de communication « Label et la volaille », le syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) organisait le 17 juin une visite de l’élevage de pondeuses label rouge fermier de Gwenaëlle Chevance à Plésidy (22). « Je me suis installée en 2001 avec ce poulailler de 700 m2 pour 6 000 pondeuses sur 3 ha de parcours en label rouge fermier. J’ai 30 ha de cultures ce qui me permet de ne pas avoir besoin de prêteurs de terre pour l’épandage des fientes. Cette taille d’élevage est suffisante pour assurer mon revenu », introduit Gwenaëlle Chevance dont le mari possède aussi une exploitation agricole. Juliette Protino, directrice adjointe du Synalaf précise : « En label rouge fermier, les éleveurs n’ont qu’un seul bâtiment de 6 000 pondeuses par exploitation. Très souvent, dans un système de polyculture élevage, cet atelier vient en complément d’une autre production et des cultures de vente. » Une souche rustique Depuis le début, l’avicultrice élève des pondeuses de souche Lohmann Tradition. « C’est une souche rustique, adaptée au plein air et avec une bonne capacité de ponte. » Le poulailler est composé d’une partie bétonnée nommée gisoir qui donne accès aux trappes qui ouvrent vers le parcours. « Sur cette partie, je mets régulièrement du maerl qui incite les poules à gratter et leur apporte du calcium. » Ensuite, plus en hauteur, il y a la partie caillebotis où les pondeuses ont accès à l’eau et à l’aliment. Enfin, plus au fond du bâtiment ce sont les pondoirs. « J’achète mes poussins qui sont élevés pendant 17 semaines chez un éleveur du Morbihan. Les poulettes arrivent sur mon élevage à 17 semaines d’âge. Elles commencent à pondre 3 semaines plus tard. Durant cette période, il y a un gros travail pour les familiariser à ce nouvel environnement. Il faut les inciter à aller au nid pour limiter au maximum la ponte au sol. » 93,5 % de ponte lors du pic Le pic de ponte est atteint vers 25 semaines avec 93,5 % de ponte en moyenne. « Elles consomment alors entre 125 et 130 grammes d’aliment/poule et autour de 1 400 litres d’eau pour la totalité de l’effectif. La vérification quotidienne de ces consommations permet de détecter précocement d’éventuels problèmes. » Gwenaëlle Chevance ramasse les œufs deux fois par jour, une fois tôt le matin et une deuxième fois vers 17 h pour obtenir un maximum d’œufs propres et limiter les déclassés. Les pondeuses restent sur l’élevage durant 55 semaines, elles partent donc à la réforme à 72 semaines d’âge. L’éleveuse est très investie dans la communication sur son métier et participe activement à la mise en avant de ses produits dans les points de vente. « Depuis mars, j’ai participé à 10 journées d’animation dans les magasins. »

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