Un bâtiment conçu pour travailler seul

Dans le bâtiment mis en service fin 2016, Benjamin Houssay, un des associés du Gaec des Mézandray à Chauvigné (35), peut gérer seul le troupeau de 70 mères limousines et la suite, facilement et avec sécurité.

Le confort des animaux est assuré dans ce grand bâtiment lumineux de 78 m de long et 24 m de large, exposé sud-est pour un ensoleillement optimisé. En plus d’être économique, la façade ouverte assure aux animaux un contact direct avec l’extérieur. 10 % de la surface du toit est recouverte de panneaux translucides en polycarbonate. Et six gros spots halogènes assurent la visibilité la nuit. Les vents dominants sud ouest arrivent dans les bardages bois ajourés, assurant une ventilation efficace. L’air est en partie évacué par le faîtage ouvert. Ce dernier est équipé d’un pare-vent recouvert d’un dôme (bac acier).

Trois lots de vaches avec leurs veaux logent ici. Chacun des trois espaces dispose d’une aire paillée (litière accumulée qui permet de se passer de fumière), d’un box de vêlage et d’une case à veaux. « Derrière les cornadis, une inclinaison de 5 m avec 5 % de pente qui plonge dans le fumier permet de sécuriser les interventions sur les animaux, les IA, les échographies… », a expliqué Benjamin Houssay lors d’une porte ouverte organisée par Eilyps sur l’exploitation. La paille et le foin sont donnés dans le couloir arrière, séparé de l’aire paillée par des barres obliques. Des portes (cadre galvanisé et tôlées) ont été placées sur les pignons, mais aussi en fond de bâtiment pour faciliter la sortie des animaux vers les pâtures.

Au cœur des prairies

« Le bâtiment a été positionné au cœur des prairies. Nous disposons de 75 ha autour, sans route à traverser. » Le coût du projet (pour 80 vaches allaitantes et leurs veaux) revient à 2 695 € la place. Grâce à l’utilisation de matières présentes sur l’exploitation et à la pente au sol de 2 %, les éleveurs ont économisé environ 10 000 € sur le terrassement. Sans poteaux porteurs sur les pignons, le bâtiment pourra être allongé à l’avenir. « Cet investissement a été positif sur la mortalité et le GMQ », observe déjà l’éleveur.


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