Cinq cases sont réparties de chaque côté du couloir central de 6 mètres de large. - Illustration Un bâtiment économique en litière accumulée
Cinq cases sont réparties de chaque côté du couloir central de 6 mètres de large.

Un bâtiment économique en litière accumulée

Sur l’EARL La Fosse à Pacé (35), le bâtiment de 700 m2 peut loger 100 taurillons en litière accumulée. Un choix qui permet de réduire les coûts sans rogner les performances.

[caption id=”attachment_33413″ align=”alignright” width=”154″]Michel Aubrée, Éleveur Michel Aubrée, Éleveur[/caption]

Suite à l’arrêt de son atelier porcin, Michel Aubrée s’est spécialisé dans la production de jeunes bovins (JB). Entre juin et novembre 2015, un nouveau bâtiment d’engraissement (30 mètres sur 23 m) est sorti de terre sur
l’exploitation, permettant de doubler les effectifs. « Pour limiter les déplacements, j’ai fait le choix d’une auge centrale », explique l’éleveur. Les 10 cases mesurent 6 m sur 6 m et disposent d’un quai de 2 m. « La marche de 40 cm de haut est un peu insuffisante, l’idéal aurait été de 50 cm », constate le producteur.

Le confort d’abord

Choisir une litière accumulée a permis à Michel Aubrée de se passer de fosse ou fumière. Par contre, le sol est entièrement bétonné. A 1 400 € / place (sans les aides), le coût reste inférieur à un bâtiment avec pente et fumière, (1 800 – 2 000 € la place en moyenne). « Il n’y a pas de différence de croissance entre les deux types de systèmes, tant que le confort des animaux et l’équilibre alimentaire sont respectés », précise Jean-Paul Hay, technicien Ter’elevage.

« Je mets près de 4 kg de paille/place/jour », précise l’éleveur. Avec un long pan orienté sud ouest, des bardages espacés sur les quatre faces et une toiture constituée de deux bi-pentes, le bâtiment — entièrement fermé — reste bien ventilé. Le confort est accentué par une bonne luminosité. Des passages d’homme et un couloir arrière de 80 cm permettent à l’éleveur de travailler avec rapidité et sécurité. Pour les départs, le camion de ramassage se place juste en bout de couloir, sans besoin de quai. En cas de besoin, la cage de contention de la Cuma peut être utilisée (2,50 €/animal).

[caption id=”attachment_33414″ align=”aligncenter” width=”720″]Le correcteur azoté est distribué via cet outil rempli sous le silo (quantité pour 100 taurillons) fonctionnant avec un moteur hydraulique. Le correcteur azoté est distribué via cet outil rempli sous le silo (quantité pour 100 taurillons) fonctionnant avec un moteur hydraulique.[/caption]

De 11 à 9 taurillons par case

« Les taurillons passent de 11 par case au départ à 9 en fin d’engraissement. Ils sont réallotés, mais jamais pesés. » Avec une ration classique à base de maïs ensilage complété par 1,5 kg de correcteur azoté et près de 2 kg de céréales (blé aplati ou maïs humide distribué manuellement le soir), les taurillons affichent un GMQ de 1 500 g sur 10 à 11 mois de présence (moyenne de 440 kg de carcasse). « Je recherche un maïs à 36 % de MS, coupé à 14 mm », précise le producteur qui n’utilise pas de bicarbonate de sodium. La moitié des 69 ha de SAU est en maïs, alors que l’autre moitié est consacrée aux céréales (blé et orge).

Coût du bâtiment : 140 500 € au total

• Terrassement : 18 000 €
• Maçonnerie : 56 000 €
• Charpente – couverture : 53 000 €
• Tubulaires + abreuvoirs : 10 000 €
• Électricité – eau – eaux pluviales : 2 000 €
• Frais de dossier : 1 500 €
> Le producteur a posé lui-même les portails, tubulaires et bardages (sauf pignons). Il a bénéficié d’une subvention PCAEA de 42 000 € et d’aides Créa’place du groupement Ter’elevage (4 400 €), soit un coût final de 940 € par place.


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