À 40 000 heures de fonctionnement, soit environ 10 ans, la probabilité d’avoir une panne d’onduleur est supérieure à 90 %. - Illustration Que faire lors d’une panne d’onduleur ?
À 40 000 heures de fonctionnement, soit environ 10 ans, la probabilité d’avoir une panne d’onduleur est supérieure à 90 %.

Que faire lors d’une panne d’onduleur ?

Les onduleurs d’une installation photovoltaïque ont une durée de vie de 10 ans. Avec les avancées technologiques, il pourrait être intéressant de tous les changer lorsque l’un d’eux tombe en panne. Des solutions à étudier au cas par cas.

[caption id=”attachment_31486″ align=”alignright” width=”161″]Mickaël Feuildet, Gérant de Belenn ingénierie Mickaël Feuildet, Gérant de Belenn ingénierie[/caption]

« Aujourd’hui, une installation photovoltaïque âgée de 6 à 10 ans présente un gros risque de panne d’onduleur. À 40 000 heures de fonctionnement, soit environ 10 ans, la probabilité d’avoir une panne est supérieure à 90 %. La bonne nouvelle est que leur prix a été divisé par 3 ou 4 en 7 ans. Un onduleur vaut environ 0,10 €/ watt alors qu’avant on se situait autour de 0,33 €/watt », déclare Mickaël Feuildet, gérant de Belenn ingénierie, lors de l’assemblée générale de l’Apepha (Agriculteurs producteurs d’électricité photovoltaïque associés) le 1er décembre à Rennes.

De plus, les innovations de la technologie des onduleurs permettent de modifier les critères économiques des installations photovoltaïques. « D’ici 2030, le prix des onduleurs ne devrait plus trop évoluer. Par contre le coût de maintenance devrait baisser de 16 % et l’impact sur la production s’améliorer de 4 %. Globalement l’impact sur le coût de production du kilowatt-heure devrait diminuer de 6 % », annonce Mickaël Feuildet.

Difficile de retrouver le même onduleur

Lors du changement d’un onduleur défectueux, il est parfois difficile de retrouver le même modèle, car souvent il ne se fait plus. Il est alors conseillé d’opter pour une des marques leader du marché pour s’assurer qu’ils sont encore là dans quelques années. Le gérant de Belenn ingénierie précise même que dans le cas d’un onduleur défaillant il faut se poser la question d’un changement de tous les onduleurs pour repartir sur du neuf. « En effet, les onduleurs peuvent être vendus sur le marché de l’occasion et repartir sur du neuf peut être avantageux financièrement. » Plus l’onduleur est puissant plus son prix baisse. Le remplacement de 5 onduleurs de 6 kVA par un seul de 30 kVA génère une économie de 2 700 € HT (- 55 %). En les remplaçants par deux de 15 kVA, l’économie est de 2 100 € HT (-35 %).

Remplacer les onduleurs pour produire plus

Mickaël Feuildet a pris le cas concret d’une installation de 36 kWc située dans le Morbihan et réunissant des conditions de production parfaites. La 1re solution est de remplacer les 6 onduleurs SMA 6 000A par des équivalents car ils ne sont plus fabriqués. Le coût de remplacement des 6 onduleurs est estimé à 7 000 € HT. La 2e solution est un remplacement par 3 onduleurs de 12 kW. Le coût de remplacement est alors estimé à 5 500 € HT, soit une économie de 1 500 €.

« Sur le plan énergétique, un remplacement par des onduleurs triphasés permet de produire au moins 1 % d’électricité en plus chaque année (+ 440 kWh), soit un chiffre d’affaires brut d’environ 275 HT. Sur une période d’exploitation restante de 14 ans, cela représente un chiffre d’affaires supplémentaire de 3 850 € HT. De plus, le coût de maintenance est optimisé puisque le nombre d’onduleurs est plus faible », analyse Mickaël Feuildet. Dans ce calcul, la revente des onduleurs d’occasion n’a pas été prise en compte. « Nous avons certainement quelque chose à inventer au niveau de l’Apepha, comme une bourse aux onduleurs d’occasion pour faciliter les échanges entre producteurs », conclut Pascal Chaussec, président de l’Apepha.


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