Cette année, le maïs est assez hétérogène en taux d’humidité. S’il est trop humide, il est conseillé d’attendre pour éviter les pertes par broyage à la récolte. - Illustration Moisson : ils veillent aux (maïs) grains
Cette année, le maïs est assez hétérogène en taux d’humidité. S’il est trop humide, il est conseillé d’attendre pour éviter les pertes par broyage à la récolte.

Moisson : ils veillent aux (maïs) grains

En tant que premier collecteur de céréales breton, Triskalia met tout en œuvre pour réceptionner au mieux le maïs de ses adhérents. Son réseau de magasins, ses infrastructures et sa logistique sont mobilisés. Exemple dans le Morbihan avec le suivi d’un chantier dans les environs de Josselin.

Tout commence à Guégon. Mickael Le Badezet, technicien cultures local pour Triskalia, se rend sur un chantier de battage chez un adhérent. « La collecte est importante pour moi en tant que technicien, car c’est l’aboutissement du suivi cultural effectué pendant l’année, reconnaît Mickael. Sur place, je me rends mieux compte de la qualité et de la maturité des grains. » Pendant les quelques semaines de récolte, le technicien est sur le pont en tant qu’interlocuteur des adhérents qui livrent à la coopérative. Le grain récolté est acheminé ensuite au séchoir de La Croix-Helléan, à 25 minutes de tracteur du chantier. « Trois remorques sont nécessaires pour avaler le débit de la huit rangs », explique l’agriculteur, qui, pour l’occasion, se fait aider par des voisins.

[caption id=”attachment_30500″ align=”aligncenter” width=”720″]Pour Mickael Le Badezet, technicien Triskalia, la collecte est l’aboutissement du suivi cultural effectué pendant l’année. Pour Mickael Le Badezet, technicien Triskalia, la collecte est l’aboutissement du suivi cultural effectué pendant l’année.[/caption]

“Pas de temps à perdre”

Au séchoir, le convoi ne perd pas de temps. Cédric Renaud, responsable du site, lui indique de se rendre sur la zone de réception. Dès que les premiers grains tombent dans la fosse, Cédric prend un premier échantillon sous la remorque. Puis un deuxième, 2 à 3 minutes plus tard, avant qu’elle ne soit entièrement vide. « C’est important de prendre à plusieurs intervalles afin d’avoir des échantillons représentatifs », insiste-t-il, en se dépêchant d’aller faire les mesures dans la salle de contrôle, pendant que la remorque se repositionne sur le pont bascule pour calculer la tare.

[caption id=”attachment_30501″ align=”alignright” width=”222″]L’une des principales missions de Cédric Renaud, responsable du séchoir de La Croix-Helléan (56), est de vérifier la qualité et l’humidité des grains afin de piloter au mieux le séchoir. L’une des principales missions de Cédric Renaud, responsable du séchoir de La Croix-Helléan (56), est de vérifier la qualité et l’humidité des grains afin de piloter au mieux le séchoir.[/caption]

Quelques échanges rapides avec l’adhérent, les bons de pesée et de réception transmis, Cédric s’affaire déjà sur le camion qui se positionne au-dessus de la fosse de réception. « Le transporteur vient du magasin de Mauron et doit recharger rapidement du colza pour livrer Cargill à Montoir-de-Bretagne avant 18 h. Donc pas de temps à perdre », explique-t-il. Les flux de camions sont planifiés par la cellule logistique de Moréac, qui a pour mission d’approvisionner régulièrement les différents séchoirs et usines d’aliment de la coopérative, en fonction des volumes présents dans les magasins. En période de collecte, le séchoir peut recevoir plus de 1 000 tonnes par jour. « En plus des réceptions, nous devons également assurer des départs, pour libérer de la place, et surtout veiller au bon fonctionnement du séchoir », fait remarquer Cédric, qui en saison est épaulé par deux saisonniers qui se relaient très tôt le matin jusqu’à tard en milieu de nuit.

Préserver la qualité

Par ailleurs, cette année le maïs est assez hétérogène en taux d’humidité. « Ce qui complique un peu plus mon travail car je dois veiller à régler plus précisément et plus fréquemment le brûleur pour ramener le taux aux alentours de 14 % tout en préservant la qualité des grains », reconnaît Cédric, qui, du coup, se doit de contrôler 2 à 3 fois par heure les humidités en sortie de séchoir. « Les moissonneuses étant de plus en plus grandes, les périodes de moisson ont tendance à se concentrer, précise Mickael Le Badezet. La difficulté pour Cédric est de gérer cet afflux de volume, tout en limitant le temps d’attente des adhérents et des transporteurs.

Par ailleurs, Triskalia a mis en place, cette année, des incitations pour davantage étaler la moisson, afin de pouvoir sécher à température plus basse. L’objectif est d’améliorer la qualité du maïs en préservant les qualités nutritionnelles des grains, en particulier leur digestibilité. Car, il ne faut pas oublier que tout ce que Triskalia collecte va en nutrition animale », rappelle Mickael, dont la plupart des adhérents sont également éleveurs et donc utilisateurs d’aliments pour leurs animaux.

Le séchoir de La Croix-Helléan : un (presque) trentenaire toujours aussi efficace

Site-de-la-Croix-Hellean

  • Début de construction : 1988
  • Capacité : 10 cellules de 1 400 t
  • 2 séchoirs pouvant sécher chacun 25 tonnes par heure
  • Dédié principalement au stockage de triticale, de colza et de maïs
  • Effectif : 3 en collecte de maïs, 4 en été

Hervé Soubigou – Triskalia


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