Les conditions climatiques de mai / juin ont été très favorables à une bonne fécondation des maïs fourrages et grains. - Illustration De très bons rendements de maïs
Les conditions climatiques de mai / juin ont été très favorables à une bonne fécondation des maïs fourrages et grains.

De très bons rendements de maïs

Les récoltes maïs ensilage et grain sont bien avancées, il est possible de faire un premier bilan sur les rendements 2017. Ils sont bons à très bons sur l’ensemble de la Bretagne, mis à part sur quelques zones côtières où les cultures ont fortement souffert du stress hydrique.

Du semis à la floraison, les conditions climatiques ont été particulièrement favorables au développement du maïs. Les semis ont été réalisés précocement et en bonnes conditions. Les levées ont été très régulières avec peu de pertes de pieds. Suite aux attaques importantes de mouches en 2016, les surfaces semées en Sonido en 2017 ont augmenté protégeant les jeunes plants des ravageurs, taupins et mouches (oscinies et géomizes).

De l’avance à la floraison

Au niveau désherbage, les conditions relativement séchantes sur mai et juin ont réduit la levée des adventices. De nombreux agriculteurs ont combiné désherbage chimique et mécanique permettant de réduire l’utilisation de pesticides. Les parcelles à la récolte étaient propres.
Les floraisons, stade très important dans le cycle du maïs, ont été très précoces (10-20 juillet) avec 10 à 15 jours d’avance par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Les précipitations tombées mi à fin juillet sur l’ensemble de la Bretagne, mis à part sur quelques zones côtières, ont permis une très bonne fécondation.

Une fin de cycle plus difficile à l’Ouest

Les températures d’août et de septembre ont été inférieures aux normales saisonnières avec un gradient Ouest plus accentué. Les récoltes en ensilage ont été très étalées. Elles ont démarré fin août pour se terminer mi-octobre. Sur le mois de septembre, le maïs a pris 1 à 1,5 point de matière sèche par semaine contre 3 à 4 points possibles en situation favorable.
Les dates de récoltes ont été difficiles à caler. Certains chantiers ont été récoltés trop tôt d’autres trop tardivement. Les moyennes de matière sèche à 33,5 % sont légèrement inférieures à l’année passée (34,5 %).

Année atypique au niveau sanitaire

Certaines parcelles de maïs ont pu être perturbées par des problématiques locales. La pyrale insecte aérien a causé des dégâts sur le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine. Des méthodes de lutte préventives existent, il faut les mettre en place pour diminuer la pression pour l’année prochaine.

Les zones côtières du Sud-Morbihan et Sud-Finistère ont souffert du manque d’eau. Sur le Finistère, suite aux conditions humides du mois d’août et septembre, l’helminthosporiose et la kabatielose ont accéléré le dessèchement des feuilles avec peu de conséquences sur le potentiel de la culture. À noter également la présence de charbon commun sur toute la Bretagne. Dû au stress hydrique, ce champignon a eu peu d’influence sur la culture, mais peut altérer l’appétence et la consommation des fourrages. Comme tous les ans, certaines parcelles ont été perturbées par la rhynchosporiose.

La fin de cycle a été perturbée en maïs grain. En effet nous avons pu remarquer la présence de fusariose sur tiges et sur épis. Ce champignon présent sur les débris de culture se développe en fin de cycle en conditions froide et humide. Ce phénomène est principalement lié à la parcelle et à la météo. Un stade de maturité plus avancé du maïs favorise le phénomène. En cas de forte pression, il faut récolter précocément et effectuer une analyse pour vérifier la présence ou non de mycotoxine. Plus le maïs est récolté tôt, moins le risque est important.

[caption id=”attachment_30770″ align=”aligncenter” width=”720″]On a remarqué cette année la présence de charbon commun. Ce champignon n'altère pas ou très peu le rendement, mais peut nuire à l'appétence du fourrage. On a remarqué cette année la présence de charbon commun. Ce champignon n’altère pas ou très peu le rendement, mais peut nuire à l’appétence du fourrage.[/caption]

Rendements et valeurs alimentaires

En fourrage, les rendements sont bons : de 15 à 18 t de matière sèche. Sur les premières analyses reçues, les pourcentages de grain sont en augmentation de 2 points environ par rapport à l’an dernier (49 contre 47 %). En corrélation avec le pourcentage de grain, le taux d’amidon gagne également 2 points, la partie non-grain (NDF) en perd 2. Les maïs ensilés sont plus riches en énergie et doivent donc permettre des performances laitières identiques, voire supérieures à 2016. Une analyse de fourrage individuelle donne de précieux renseignements pour mettre en place un plan de complémentation adapté.

En maïs grain, les rendements sont bons à très bons, la moyenne se situant autour de 100 quintaux secs. Comme en ensilage, les conditions climatiques tout au long du cycle de végétation ont permis aux hybrides d’exprimer au mieux leurs potentiels.

Pour 2018, la recherche et le progrès génétique vont nous permettre de proposer des variétés encore plus performantes. La prochaine campagne sera la dernière où l’on pourra utiliser le Sonido en traitement de semences. Il nous reste une année pour trouver des solutions alternatives efficaces pour préserver l’excellent potentiel de cette culture.

André Yvinec / Triskalia


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