Jean-Marie Quéméner, lors des Innov'actions, organisées par la Chambre d'agriculture. - Illustration Élevage porcin Quéméner : la cohérence du système
Jean-Marie Quéméner, lors des Innov'actions, organisées par la Chambre d'agriculture.

Élevage porcin Quéméner : la cohérence du système

Assis sur un foncier de 180 hectares, l’élevage de 250 truies de Jean-Marie Quéméner, à Kernascleden (56), développe un système équilibré, du semis direct des cultures à la production de porcs sans antibiotiques.

Lors de la mise aux normes des truies gestantes, en 2013, Jean-Marie Quéméner a choisi de construire un nouvel atelier de naissage. Le troupeau de 250 truies, conduit en 5 bandes, est désormais logé dans des cases de 6 à 7 animaux en gestante (bat-flanc) et dans une salle de 50 places en maternité. Les post-sevrages sont également dans ce même bâtiment. Le nouveau bâtiment est chauffé grâce à une chaudière bois qui consomme des plaquettes produites sur la ferme. L’eau chauffée circule jusqu’aux aérothermes dans les salles de PS, en gestante et sous les plaques à porcelets dans les maternités. Le système permet également de chauffer deux maisons d’habitation à proximité.

[caption id=”attachment_29257″ align=”aligncenter” width=”434″]Les 180 hectares de culture alimentent une fabrique simplifiée. Le maïs est stocké en silo tour ; les céréales en cellules. Ces matières premières sont broyées et dirigées, en fonction de la ration formulée, vers la machine à soupe pour une distribution dans les différentes salles, en mélange avec un complémentaire. Tous les aliments sont en soupe à l'exception des aliments en post-sevrage. Une soixantaine d'hectares de maïs et une vingtaine de céréales sont achetées dans le voisinage pour répondre aux besoins de l'élevage. Les cultures sont conduites en technique simplifiée (pas de labour depuis une quinzaine d'années. Les échantillons analysés démontrent qu'il n'y a pas plus de mycotoxines que dans les moyennes. « Je ne cumule pas tous les risques », rassure l'éleveur. « Je choisis les variétés les moins sensibles et j'applique trois fongicides ». Les 180 hectares de culture alimentent une fabrique simplifiée. Le maïs est stocké en silo tour ; les céréales en cellules. Ces matières premières sont broyées et dirigées, en fonction de la ration formulée, vers la machine à soupe pour une distribution dans les différentes salles, en mélange avec un complémentaire. Tous les aliments sont en soupe à l’exception des aliments en post-sevrage. Une soixantaine d’hectares de maïs et une vingtaine de céréales sont achetées dans le voisinage pour répondre aux besoins de l’élevage. Les cultures sont conduites en technique simplifiée (pas de labour depuis une quinzaine d’années. Les échantillons analysés démontrent qu’il n’y a pas plus de mycotoxines que dans les moyennes. « Je ne cumule pas tous les risques », rassure l’éleveur. « Je choisis les variétés les moins sensibles et j’applique trois fongicides ».[/caption]

« Je vendais déjà du bois plaquette pour la ville de Lorient. Nous avons constitué un groupe d’agriculteurs et réalisé, chacun, un diagnostic. Sur la ferme, il y a 13 km linéaire de haies et 4,5 ha de bois (180 ha de SAU). La densité est de 72 ml/ha de SAU (96 ml/ha en moyenne sur le territoire Roi Morvan Communauté et 18 ml en moyenne sur le Morbihan). Le potentiel de production est de 130 tonnes par an, sur l’exploitation. La consommation est de 90 à 100 tonnes. L’investissement dans la chaudière était de 86 000 € (en 2013) dont 30 % d’aides. 23 000 € concernent l’équipement dans l’élevage qui aurait dû être réalisé même avec un autre système de chauffage ».

[caption id=”attachment_29258″ align=”aligncenter” width=”720″]La SCEA Quéméner est passée des techniques simplifiées du travail du sol au semis direct. Elle est propriétaire, depuis 2015, d'un semoir Semeato (au second plan) pour le colza et les céréales. Elle sème le maïs en Striptill. Ces techniques de conservation du sol se prolongent jusqu'au semis sous couvert permanent de trèfle blanc. La SCEA Quéméner est passée des techniques simplifiées du travail du sol au semis direct. Elle est propriétaire, depuis 2015, d’un semoir Semeato (au second plan) pour le colza et les céréales. Elle sème le maïs en Striptill. Ces techniques de conservation du sol se prolongent jusqu’au semis sous couvert permanent de trèfle blanc.[/caption]

L’éleveur a profité de cette construction pour réformer toutes ses truies et repeupler à partir d’animaux provenant d’un élevage sous air filtré. Un moyen efficace pour assainir le cheptel et se départir du SDRP et d’autres germes présents dans l’élevage. Depuis, l’éleveur applique des mesures strictes de biosécurité comme la douche à l’entrée du bloc naissage, les vaccinations à une aiguille par truie et une aiguille par case en PS, le lavage des fosses en maternité, en PS et en engraissement… Les dépenses de santé s’en sont ressenties. Actuellement, elles s’élèvent à 106 € par truie dont 64 € de vaccins, 30 € de produits de conduite d’élevage (petit matériel, hormones… et 20 € de produits curatifs (10 % injectable et 1 % supplémentation). L’éleveur élève des mâles entiers et est entré dans la démarche « sans antibiotiques » après sevrage.

RÉSEAU ENTERRÉ D’ÉPANDAGE

Un projet de réseau enterré d’épandage sans tonne à lisier est à l’étude. L’investissement est de 40 000 € mais Jean-Marie Quéméner y voit beaucoup d’avantages. « Je pratique déjà, en partie, l’épandage sans tonne grâce à un prestataire (45 ha). C’est satisfaisant, mais un réseau enterré permettrait de développer la technique. Il y a moins de tassement du sol, moins d’allers-retours sur les routes. Le fractionnement des épandages est facilité. » Le circuit permettrait l’alimentation d’une fosse de transfert à 3 km et l’augmentation de la surface épandue (25 ha). Les gains attendus sont estimés à 60 heures de travail et 2 720 € de coût annuel d’épandage en moins.


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