Tendre vers l’optimum du coût alimentaire en lait

Le croisement permet d’avoir des vaches à forte production, tout en gardant la rusticité. - Illustration Tendre vers l’optimum du coût alimentaire en lait
Le croisement permet d’avoir des vaches à forte production, tout en gardant la rusticité.
Jean-Luc Lossec a mis au point un système simple pour produire un lait économique et pour se dégager du temps. Il a exposé sa façon de travailler lors d’une journée porte ouverte organisée par la Chambre d’agriculture et le syndicat des eaux du Bas Léon.

Pendant la période estivale, Jean-Luc Lossec, éleveur installé à Plouguerneau, ne trait ses vaches qu’une fois par jour. « L’objectif est de simplifier le travail. La monotraite est réalisée sur une période de 8 semaines, du 15 juin au 15 août. Cette organisation est rendue possible par des vêlages groupés. La salle de traite en 2 x 5 permet de traire en 1h30. Je n’ai pas de soucis de leucocytes », explique l’éleveur, à la tête d’une exploitation de 60 ha de SAU et de 70 vaches laitières.

Issu d’un croisement de Rouge Suédois et de Prim Holstein, le troupeau est productif, « tout en étant plus rustique. Les dépenses en frais vétérinaires sont 2 fois moins élevées que la moyenne », chiffre-t-il. Les vêlages groupés sont obtenus grâce à une insémination maison, réalisées du 15 novembre à la fin de l’année.

Déléguer les travaux des champs

Pour les cultures, Jean-Luc Lossec fait confiance à son entreprise de travaux agricoles pour la préparation des sols et les semis de maïs. « 25 % des maïs sont implantés après pâtures longues, la fertilisation est donc égale à zéro. Les traitements sont aussi plus simples, pour un rendement optimum et un fourrage de qualité. La fertilisation azotée par ammonitrate est surtout réservée aux prairies de fauche, ou pour les parcelles vieillissantes contenant moins de trèfle ».

[caption id=”attachment_28681″ align=”aligncenter” width=”720″]Jean-Luc Lossec a présenté le parcellaire groupé de son exploitation. Jean-Luc Lossec a présenté le parcellaire groupé de son exploitation.[/caption]

De 10 à 70 € de coût alimentaire

La production laitière en hiver atteint 25 à 28 L par vache, « car le gros des vêlages a lieu en septembre, ce qui explique ce niveau de lait plus important. En été, les animaux produisent 14 à 15 L, du fait de la monotraite », explique Catherine Lucas, conseillère lait à la Chambre d’agriculture de Bretagne. En hiver, le coût de fourrage se situe entre 20 et 26 €/ 1 000 L, celui des concentrés autour de 40 €. « Le coût alimentaire est donc au plus fort à 70 €. Quand les vaches sont exclusivement au pâturage, ce coût chute à 10 €, il n’y a plus de concentrés de distribués ». La marge sur coût alimentaire est donc plus élevée en été alors que le niveau de production est plus faible.

Les chemins empierrés autour de l’exploitation desservent des paddocks gérés finement. « L’eau et l’électricité sont accessibles à chaque paddock, de 1 à 1,5 ha, pour 1,5 à 2 jours de pâturage, au maximum 3 jours. L’herbe mesure en entrée 10 à 15 cm, l’objectif de sortie est de 5 à 6 cm. Le fil avant est déplacé tous les jours ». Pour la saison prochaine, l’éleveur a déjà prévu la future herbe pâturable, en semant un ray-grass d’Italie sous maïs. Il sera disponible dès janvier/février.

Un des points forts de l’exploitation reste le coût alimentaire hivernal bas. « La ration hivernale est composée de 14 kg de MS de maïs, corrigée par 2,8 kg de correcteur. Ce dernier est constitué à 60 % de soja, pour 40 % de colza. À cela vient s’ajouter 3 kg d’enrubanné de très bonne qualité, quand les vaches sont en bâtiment, de décembre à février », note Catherine Lucas. Cette année, le pâturage a démarré en mars.

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