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Œuf : peu d’alternatives au passage à l’alternatif

Le passage de la cage vers l’alternatif est devenu une évidence. Le groupement Armor Œuf a chiffré les investissements à réaliser suivant les différents cas de figure chez les éleveurs. Les contrats vont être revus à leur échéance pour aller dans ce sens.

« Nous venons de créer une section œufs alternatifs. Celle-ci étant indispensable pour la pérennité de notre groupement car nous sommes tous de potentiels éleveurs de poules en mode alternatif et le groupement Armor Œuf doit représenter tous les modes d’élevage », lance Franck Picard, président d’Armor Œuf en début d’assemblée générale du groupement le 19 avril à Grand-Champ (56).

De 14 à 17 €/poule pour passer en alternatif

[caption id=”attachment_26856″ align=”alignright” width=”155″]Éric Philippe, responsable de la branche œufs du groupe Avril. Éric Philippe, responsable de la branche œufs du groupe Avril.[/caption]

Les responsables du groupement incitent clairement tous les éleveurs à envisager une transition vers un mode d’élevage alternatif. L’enjeu est de répondre aux échéances de 2025 : soit un basculement vers 50 % de pondeuses en système alternatif, soit un total de 10 millions de poules qui doivent changer de mode d’élevage.

Concrètement, pour Sanders Bretagne, d’ici 2019, cela représente 1 million de poules standard en moins compensées par 1,36 million de poules en alternatif de plus. En 2022, pour répondre aux évolutions de la demande, il faudra arriver à faire basculer environ 2 millions de poules en cages vers du plein air, du sol, du Label rouge ou du bio. Le groupement a réalisé un chiffrage des investissements à réaliser suivant les différents cas de figure. La création d’un élevage en alternatif nécessite un investissement d’environ 35 €/poule ; pour du bio, nous sommes à 52 €/poule.

Pour un élevage cage, passer en alternatif va coûter entre 14 et 17 €/poule. Sans foncier, pour aller vers une production d’œufs au sol, avec des cages transformables, on passe à 2 ou 4 €/poule. Dans la pire des configurations, l’arrêt d’un élevage cage va coûter à l’éleveur le montant de l’emprunt qu’il reste à rembourser soit entre 0 et 20 €/poule suivant la date d’investissement.

Des contrats revus à échéance

Tous les contrats des éleveurs seront revus à leur échéance pour des adaptations indispensables à l’évolution du marché. « Pour les éleveurs disposant de terres suffisantes ou de cages transformables, nous allons mettre en place de nouveaux contrats de conversion vers des modes de productions alternatifs. C’est la voix privilégiée qui permet de valoriser les actifs dans la durée. Pour les élevages au sol il faudra aussi investir car l’accès à la lumière du jour est obligatoire et le jardin d’hiver va le devenir aussi à court terme », explique Éric Philippe, nouveau responsable de la branche œufs du groupe Avril.

Pour les éleveurs ne disposant pas de surfaces suffisantes et ne souhaitant pas s’orienter vers de l’alternatif, les contrats de reprise des œufs standards seront renouvelés tous les ans. « Des aides à l’arrêt pourront être versées à certains éleveurs dans le cadre du contrat sociétal d’avenir. Nous envisagerons des reconversions vers des poules au sol (lumière du jour et jardin d’hiver) si des engagements durables sont obtenus avec les clients grands comptes », conclut Éric Philippe.


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