Sébastien Guicheau présente l’arrêtoir en PVC pression dans certaines logettes à Trévarez. - Illustration Le bon réglage de logette reste déterminant
Sébastien Guicheau présente l’arrêtoir en PVC pression dans certaines logettes à Trévarez.

Le bon réglage de logette reste déterminant

Le pôle herbivore de la Chambre d’agriculture de Bretagne et ses partenaires proposent deux journées techniques sur les bâtiments et équipements. Sébastien Guiocheau nous en parle.

Après le bio et l’alimentation en 2016, l’expérience de journées techniques modernisées et plus ciblées se poursuit.

Sébastien Guiocheau : En effet, les 18 et 23 mai, avec l’Institut de l’élevage, le GIE Élevages de Bretagne et le réseau F@rm XP, nous communiquons sur les bâtiments et équipements en atelier bovin lait. Sujet au cœur des problématiques : agrandissement, temps plus important des animaux à l’intérieur, manque de main-d’œuvre, recherche de confort de travail, marge de manœuvre limitée pour investir… Notre objectif est d’offrir le maximum de clés aux gens pour choisir leur stratégie. Nous reviendrons aussi sur l’étude « coût de fonctionnement des bâtiments laitiers », disponible en ligne depuis novembre 2015.

Dans une volonté de délivrer un message pratique, vous mettrez, par exemple, un coup de projecteur sur la logette. Qu’est-ce qu’on pourra découvrir à Trévarez (29) ?   

Sébastien G. : Nous nous appuierons sur l’expérience accumulée grâce au troupeau de la ferme expérimentale. Les logettes existantes ont été partiellement refaites en 2009. Mais suite au travail d’observation d’un stagiaire, la proportion de vaches hésitant à se coucher, restant perchées ou debout dans les logettes est apparue importante. Une recherche bibliographique a permis de compiler des indices existants à l’étranger concernant les objectifs de pourcentage d’animaux couchés. À Trévarez, nous étions un peu en dessous de la moyenne, mais ce n’était pas catastrophique…    

Des travaux d’adaptation ont pourtant été menés. Pour quel résultat ?

Sébastien G. : Tout a commencé par l’étude attentive des animaux : nombre de vaches couchées par rapport à celles debout, présence de tarsites, propreté… Observation des levers – couchers pour lesquels quelques vaches avaient recours à une technique d’évitement en se relevant. Puis, nous avons mesuré nos animaux : hauteur au garrot, longueur diagonale… Cela a renforcé l’idée de l’hétérogénéité entre multipares et primipares. Et montré clairement qu’en élevage, les réglages sont un compromis, plus ou moins en faveur soit des jeunes, soit des grandes vaches.

Ensuite, l’option a été de se baser sur la moyenne du tiers plus grand pour revoir les réglages fin 2015 : avancer la barre au garrot, modifier les arrêtoirs en visant 12 cm au-dessus du matelas. Résultat : les animaux se relèvent mieux et se cognent beaucoup moins aux tubulaires. Une nouvelle notation a montré une amélioration des indices. Les techniciens constatent désormais des moments où tout le monde est couché et estiment que les vaches sont moins fatiguées en sortie d’hiver. Enfin, depuis cette révision, plus une seule vache n’est restée coincée nécessitant de démonter les logettes pour la sortir. Avant, 2 ou 3 animaux restaient bloqués chaque hiver.

Vous testez également certaines innovations…

Sébastien G. : Effectivement, depuis 3 ans, une travée est équipée en logettes Deltex. Il n’y a pas d’essai à proprement parler. C’est juste de l’observation. Les techniciens remarquent ainsi qu’elles sont bien fréquentées, surtout par des primipares un peu stressées qui ont un comportement de fuite. Elles s’y sentent moins bloquées… Différents modèles de barres au garrot et de genouillères sont aussi installés pour se faire une idée : sangles, câbles, tubes PVC pression, arrêtoirs en plastique…

Sur le marché, l’offre de logettes a explosé. Pour des prix allant de 80 € à 200 € par place. Faut-il y mettre une telle somme ? Avec un temps de présence en bâtiment qui augmente, le défi de la logette est à la fois de contenir l’animal et de lui offrir un confort correct. Nous échangerons avec les éleveurs sur toutes ces questions.

Quels seront les autres points détaillés aux journées techniques ?

Sébastien G. : Nous parlerons choix de la litière et type de déjection : matelas, paille, lisier, fumier, coût, entretien et temps de travail… Avec un focus sur le séparateur de phases de la station. Nous insisterons sur les sols : béton, caoutchouc, caillebotis, rainurage, entretien et usure, hygiène, raclage, sanitaire et locomotion… Avec les premiers résultats de l’étude « Sols VL ». Sur la traite, les thèmes sont nombreux : coûts de fonctionnement des matériels (salle de traite, roto, robot), ergonomie, robot et pâturage, témoignage d’un éleveur sur l’embauche d’un trayeur, résultats d’essai sur la diminution de l’intervalle entre traites pour faciliter le salariat… Les éleveurs trouveront des réponses.

À Trévarez (29) et à Plumaudan (22)

Jeudi 18 mai, 10 h 30 – 17 h 30 à Trévarez : jusqu’à 13 h autour du robot à Laz sur la thématique traite. Ensuite, à la station, pour les ateliers sols, logement, déjection et conduite de projet. Petite restauration sur place. Mardi 23 mai, au Gaec de la Roche à Plumaudan : 13 h 30 – 17 h 30, une exploitation support avec 2 robots, logettes paillées, Cuma de désilage… Entrée libre. Fléchage à partir des bourgs. Information : 02 98 88 97 63.


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