litiere-volaille-dinde - Illustration La gestion de la litière en volaille un sujet qui ne date pas d’hier

La gestion de la litière en volaille un sujet qui ne date pas d’hier

La réussite d’un lot de volaille passe par une litière de qualité. Il existe depuis longtemps différents matériaux utilisables comme litière dans les bâtiments. Par contre, à cause du marché trop restreint, le matériel spécifique pour le repaillage a mis du temps à se développer.

[caption id=”attachment_27022″ align=”alignright” width=”179″]Christian Nicolas, ingénieur avicole à la Chambre d’agriculture de Bretagne. Christian Nicolas, ingénieur avicole à la Chambre d’agriculture de Bretagne.[/caption]

En 2003 les conseillers avicoles de la Chambre d’agriculture de Bretagne s’étaient déjà penchés sur la problématique de gestion des litières en élevage de dindes. « L’arrêt des farines animales et d’un antistomonique dans l’aliment a rendu les litières très grasses et les aviculteurs étaient en quête de solutions », se rappelle Christian Nicolas, ingénieur avicole à la Chambre d’agriculture. À l’époque, il y avait peu de matériels disponibles sur le marché pour effectuer du repaillage. «  Aujourd’hui, nous avons la même problématique en poulet qu’en dinde avec des animaux qui vont plus loin en âge et en poids. Les primes pododermatites incitent fortement les éleveurs à être très vigilants à la qualité de la litière. »

Une gestion différente de la litière sur sol béton

La palette des matériaux de litière est très large. Elle va de la paille de blé ou d’orge, entière ou broyée, en passant par les anas de lin, de chanvre, puis sont arrivés les copeaux, la sciure, le miscanthus et dernièrement la farine de paille, le granulé de paille ou encore la cosse de sarrasin. « Sur sol en terre battue, la tendance est tout de même à la paille car c’est la litière avec le meilleur rapport qualité/prix lorsqu’il y a une production de céréales sur l’exploitation. Le développement des sols bétonnés entraîne une gestion différente de la litière. Le moindre besoin en matériaux permet d’investir plus sur la litière », explique Christian Nicolas. Des éleveurs testent même des mélanges tel que copeaux/sciure/cosse de sarrasin avec des propriétés d’absorption différentes et favorisant le retournement de la litière par les volailles.

Du matériel de repaillage développé par les éleveurs

En 2003, au moment de l’enquête de la Chambre d’agriculture il existait quelques matériels pour pailler les poulaillers avant l’arrivée des animaux et très peu pour le repaillage en cours de lot. Globalement, les aviculteurs effectuent cette tâche manuellement mais certains commencent à se mécaniser. « À l’époque, beaucoup d’éleveurs avaient renoncé à trouver le matériel adapté à leurs besoins et avaient décidé de concevoir leur propre outil. Cela allait de la remorque tractée par micro-tracteur avec un épandage manuel, jusqu’à des engins beaucoup plus élaborés sur une base de remorque-épandeuse ou de désileuse modifiée. »

Aujourd’hui les choses évoluent et l’offre en matériel spécifique pour le repaillage s’étoffe. « Si le support de litière et la fréquence des rajouts jouent un rôle important pour une bonne qualité de litière, il ne faut pas négliger la maîtrise de l’ambiance du bâtiment. Mais aussi la bonne gestion du couple chauffage-ventilation, la limitation du gaspillage d’eau et l’utilisation de matériel d’abreuvement adapté à sa production », conclut Christian Nicolas.


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