Erwan Thépault, aviculteur dans les Côtes d’Armor projette la paille broyée dans le bâtiment à l’aide d’un tuyau coulissant suspendu à un rail. - Illustration Avec la pailleuse à l’extérieur du poulailler, le sanitaire est préservé
Erwan Thépault, aviculteur dans les Côtes d’Armor projette la paille broyée dans le bâtiment à l’aide d’un tuyau coulissant suspendu à un rail.

Avec la pailleuse à l’extérieur du poulailler, le sanitaire est préservé

L’achat d’une pailleuse Dussau fait gagner un temps conséquent à Erwan Thépault lors des opérations de repaillage en dinde. Le confort de travail est aussi un des autres avantages, tout comme l’aspect sanitaire puisque qu’aucun engin ni matériel ne rentre dans le poulailler une fois le lot démarré.

Erwan Thépault s’est installé en 2006 sur l’exploitation familiale de Plougonver (22). L’atelier principal est la volaille avec un bâtiment de 1 000 m2 en dinde et deux de 400 m2 en poulet label. Il possède aussi un troupeau de 25 mères Charolaises. En 2014, un an avant de construire son poulailler neuf de 1 500 m2, il investit dans une pailleuse pour soulager son travail lors des repaillages réguliers en production de dinde.

[caption id=”attachment_27038″ align=”aligncenter” width=”680″]La pailleuse reste à l’extérieur du poulailler, un gros atout à l’heure du renforcement de la biosécurité des élevages. La pailleuse reste à l’extérieur du poulailler,
un gros atout à l’heure du renforcement de la biosécurité des élevages.[/caption]

« Mais je me suis trompé de machine, cette pailleuse extérieure avec tuyau n’était pas pratique du tout. Le tuyau était très dur à manipuler, par manque de longueur il fallait le passer par les portes. Ça faisait énormément de poussière dans le bâtiment. Dès qu’il pleuvait, c’était une galère et je ne parle même pas de la paille qui restait partout autour des bâtiments », témoigne l’aviculteur.

Paillage au démarrage

Pour pailler au démarrage Erwan Thépault fait appel à un entrepreneur avec une ensileuse équipée d’un pick-up à herbe pour broyer la paille en bout de poulailler. « Je mets 10 kg/m2 de paille broyée dans le vieux bâtiment et 8 kg/m2 dans le nouveau. » Les big de paille sont passés dans l’ensileuse pour obtenir un broyage très régulier de la litière. « Nous utilisons cette technique depuis plus de 20 ans sur le secteur. » La prestation de broyage est facturée 30 €/tonne à l’éleveur. Le jour où l’entrepreneur se déplace, il en profite pour broyer 20 à 25 tonnes de paille supplémentaire stockée en vrac sous un hangar qui lui serviront pour le repaillage sur la durée de son lot de dinde.

Moins de 2 heures pour repailler 2 500 m2

Lorsque le premier lot de dindes est arrivé dans le poulailler neuf et que les 2 500 m2 devaient être repaillés l’éleveur y passait la journée. Une opération à renouveler parfois tous les trois jours. « Je ne voulais plus de cette machine. »

« Avec 2 500 m2 de surface, l’investissement dans une pailleuse Dussau devenait économiquement intéressant. J’ai vendu la vieille, qui n’avait qu’un an et demi », témoigne Erwan Thépault. Il a investi près de 30 000 € dans cette pailleuse avec des options comme le châssis renforcé et de grandes roues pour aller sur la route, le pré-équipement pour installer un système de pesage et la centrale hydraulique. « C’est beaucoup plus : simple je la branche à l’extérieur du poulailler et grâce au tuyau suspendu sur un rail central, je mets de la paille broyée sur toute la longueur du bâtiment. Je mets en route et j’arrête avec la télécommande. Aujourd’hui, je passe moins de 2 heures pour faire les 2 500 m2 alors qu’il fallait une journée avec l’ancienne machine. »

[caption id=”attachment_27039″ align=”aligncenter” width=”680″]La télécommande sert à mettre en marche et éteindre la pailleuse. Il est aussi possible de faire varier le débit de paille projetée. La télécommande sert à mettre en marche et éteindre la pailleuse. Il est aussi possible de faire varier le débit de paille projetée.[/caption]

L’éleveur gagne un temps conséquent qu’il passe ensuite autour de ses volailles pour faire du tri permettant d’améliorer sa marge PA ou avec son troupeau d’allaitantes. L’éleveur ne reviendrait plus en arrière ; pour lui, c’est une machine robuste, simple. Il insiste beaucoup sur le gain en confort de travail, la moindre pénibilité et surtout le gain de temps. Avec les nouvelles consignes de biosécurité, il n’oublie pas non plus de parler du sanitaire et apprécie qu’aucun engin n’entre dans les bâtiments une fois le lot démarré.

Un kit de désinfection

Erwan Thépault a fait rajouter un kit de désinfection sur sa pailleuse. La pompe haute pression installée sur la Dussau permet d’injecter du désinfectant pour assainir la paille. Cela limite aussi de 95 % les dégagements de poussière dans le poulailler lors des opérations de repaillage. « J’utilise souvent des huiles essentielles pour améliorer l’ambiance et apporter du confort aux volailles. J’utilise aussi cette pompe reliée au tuyau avec lequel j’ajoute la paille pour y incorporer un produit la rendant amère lorsque j’ai des problèmes d’ingestion de paille par les volailles », indique l’éleveur.


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