tank-lait - Illustration Traite et sécurité : “De gros progrès à faire sur la question électrique”

Traite et sécurité : “De gros progrès à faire sur la question électrique”

Depuis un peu plus d’un an, en Bretagne, les contrôles Certi’Traite sur les installations comportent une partie dédiée au diagnostic électrique. Les premiers résultats montrent que dans les campagnes le sujet est souvent négligé.

[caption id=”attachment_26503″ align=”alignright” width=”149″]Olivier Rosat, directeur du Crocit Olivier Rosat, directeur du Crocit[/caption]

Après 10 ans d’intervention « à la demande sur la question électrique », le conseil d’administration du Crocit (constitués de producteurs, installateurs, constructeurs et laiteries) a décidé d’intégrer systématiquement un volet « diagnostic protection électrique du bloc traite » dans les contrôles Certi’Traite. Sur le terrain, cela est effectif depuis le 1er janvier 2016. « Lors de leur passage, les techniciens vérifient désormais en routine sur tous les équipements la qualité et la valeur de la prise de terre. L’idée est de mesurer si celle-ci est assez performante pour sécuriser l’installation. Les liaisons équipotentielles, qui assurent la mise à la terre des équipements électriques et des masses métalliques du bloc traite, sont également testées », détaille Olivier Rosat, directeur du Crocit.

Des défauts même sur les installations neuves

En 2016, les résultats de 437 diagnostics ont été compilés. « Ce retour est très intéressant. On se rend surtout compte qu’il y a beaucoup de travail à effectuer pour améliorer les choses et ce malgré 54 % de contrôles menés sur des machines neuves », résume le spécialiste. « Par exemple, nous avons constaté que 16 % des prises de terre ne sont pas bonnes en termes de conception. De même pour la valeur de la terre, nous recommandons maximum 18 ohms pour éviter tout désagrément chez les animaux : nos contrôles montrent que 27 % des installations sont hors cadre. Certaines génèrent un inconfort pour le bovin, d’autres posent même question en matière de sécurité pour les personnes. »

D’autres défauts sont fréquemment rapportés, dont des cas « problématiques, voire potentiellement dangereux » : des moteurs électriques (pompe à vide, pompe à lait, programmateur de lavage, tanks à lait…) ou des masses métalliques dont certaines directement en contact avec les bovins (« tubulaires du parc d’attente, lices, rives de quai par exemple… ») non reliés à la terre.

Refaire le tableau électrique lors d’une grosse rénovation

Grâce à la diffusion de ces nouvelles informations aujourd’hui disponibles en nombre, Olivier Rosat espère « qu’une prise de conscience de la part des éleveurs et des installateurs va être enclenchée ». Pour lui, avec des bâtiments d’élevage qui contiennent de plus en plus de moteurs, d’équipements électriques et électroniques, il est désormais nécessaire d’être beaucoup plus « vigilant et exigeant » sur le sujet. Il regrette notamment que les tableaux électriques soient « trop peu souvent refaits » lors d’une grosse rénovation ou de l’installation d’une machine à traire neuve. « C’est une question de sécurité pour les gens, de confort pour les animaux, et même de prévention des incendies et des pannes qui peuvent coûter cher concernant certains matériels comme les grosses pompes à vide par exemple. »

Diagnostic complet en option

Dans le cadre du contrôle Certi’Traite, il est également possible d’avoir recours à un diagnostic encore plus complet (avec un supplément de 94 € HT). « Dans ce cas, on vérifie aussi les circuits électriques, si la section des câbles est adaptée. La tension est également analysée car elle peut être source d’usure et de surconsommation. On teste les différentiels. On étudie la conception de la clôture électrique pour qu’elle ne vienne pas interférer avec le reste de l’installation électrique car c’est une source classique de courants parasites… ». Ce diagnostic « complet » peut aussi être réalisé hors du contrôle Certi’Traite, dans le cadre d’une intervention spécifique en élevage (coût total 276 € HT).

Contacts/renseignements : Crocit Bretagne au 02 23 48 29 00.


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