Thierry Merret, président de la FDSEA, à côté de Jean-Mathieu Marsouin, nouveau directeur. - Illustration La FDSEA 29 appelle à jouer collectif
Thierry Merret, président de la FDSEA, à côté de Jean-Mathieu Marsouin, nouveau directeur.

La FDSEA 29 appelle à jouer collectif

Quelques jours après le « congrès de Brest », la FDSEA du Finistère reprend ses combats syndicaux. Des combats « pour » et non « contre », comme l’a martelé son président Thierry Merret.

La FDSEA du Finistère n’est pas peu fière que le « Mieux d’Europe », thème du rapport d’orientation bisannuel du congrès de la FNSEA, ait été discuté face au vent du large, à Brest. Brest tourné vers l’océan de tous les possibles et sur le monde. Tourné vers un avenir qui doit être peint aux couleurs de la « liberté d’entreprendre » comme le réclame la FDSEA.

Regarder droit dans les yeux

« Nous ne nous laisserons pas faire par des adeptes de la décroissance, des “avant c’était mieux”, des vegans, etc. », a asséné Thierry Merret, le pugnace président de la Fédération des exploitants agricoles du Finistère, lors de la dernière assemblée générale qui s’est déroulée le 20 avril à Plougastel-Daoulas. « Nous, au contraire, nous sommes pour ! Pour un mieux-être, pour un mieux-vivre ensemble, pour un avenir serein dans une Bretagne prospère grâce à son agriculture et son corollaire agroalimentaire ». Cette voie, c’est celle que veut le syndicat majoritaire attaché à « un Finistère agricole plus fort, conquérant, d’avenir, qui nous permettra de regarder droit dans les yeux nos enfants et nos petits-enfants ».

Quid de l’organisation ?

Le décor est fixé. Il est le même depuis des années. Mais le président du syndicat met en garde contre la tentation. La tentation de l’individualisme qui s’infiltre dans les campagnes (comme dans le reste de la société). Un individualisme qui, selon le président de la FDSEA, serait aussi encouragé par les organisations économiques qui feraient un excès de zèle pour garder « leurs » agriculteurs ; première marche « vers une forme lancinante d’intégration », dénonce Thierry Merret qui alerte également sur cette incitation faite aux agriculteurs pour « anticiper les réglementations en s’équipant du dernier matériel high-tech, par exemple ».

Un petit tacle aux prestataires de services et aux coopératives qui en appelle un autre à l’égard de la filière porcine « à l’agonie en 2015 et qui en appelait à un renforcement de l’organisation de l’offre. Mais quid de l’organisation des producteurs ? ». Et le président d’alerter : « La gestion de notre marché ne doit pas dépendre de l’extérieur, c’est-à-dire dans le présent de la Chine ».

Devenir un peu plus maîtres

D’où cette direction préférée et maintes fois désignée par le patron de la FDSEA : « Il faut jouer collectif ». Et d’en appeler une nouvelle fois à la consolidation des OP et AOP en lait. Un chantier démarré en 2009 avec la LMA (loi de Modernisation de l’agriculture), mais qui a bien souvent l’apparence d’une coquille à moitié vide. « Mais bougez-vous », exhorte le président de la Fédération à l’adresse des producteurs laitiers en leur rappelant que « l’Europe vous a déroulé un tapis rouge pour vous organiser. C’est la clé pour que, demain, vous soyez un peu plus maîtres dans la fixation des volumes et des prix ». Fort probable que le discours du 20 avril 2017 du président de la FDSEA soit encore d’actualité, autant en lait qu’en porc, pour son rendez-vous de 2018.


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