De gauche à droite : Michel Uzenot, Pauline Bellay, Lycée du Gros Chêne, Pierre Le Corre, Étienne Richard, adhérents de la Cuma et Maxime Jego, chauffeur, devant la bineuse Garford à guidage Robocrop. - Illustration Une bineuse autoguidée à la Cuma Douar ha Deur
De gauche à droite : Michel Uzenot, Pauline Bellay, Lycée du Gros Chêne, Pierre Le Corre, Étienne Richard, adhérents de la Cuma et Maxime Jego, chauffeur, devant la bineuse Garford à guidage Robocrop.

Une bineuse autoguidée à la Cuma Douar ha Deur

Le binage ne s’adresse pas qu’à l’agriculture biologique. C’est le message que la Cuma de Pontivy veut faire passer
auprès de ses adhérents et des agriculteurs du secteur.

Les pratiques culturales évoluent ; les besoins de binage augmentent. La Cuma de compostage Douar ha Deur, qui compte une trentaine d’adhérents sur les cantons de Pontivy, Cléguérec, Baud, Rohan et Mur de Bretagne, a acheté, en 2016, une bineuse autoguidée. Pierre Le Corre, agriculteur à Mur, a réalisé des essais au mois de juin dernier.

« Le binage a été effectué à un stade avancé, 8-10 feuilles. Aucun dégât n’a été constaté malgré la vitesse d’avancement à 12-15 km/heure. J’avais déjà essayé de biner, sans le système de guidage. Ce n’était pas concluant, beaucoup de pieds étaient arrachés, la vitesse de chantier était moindre ». Cette année, il effectuera au moins deux passages. « Le binage, outre le désherbage, a des atouts non chiffrés : ameublissement de la terre et conservation de l’humidité dans le sol ». Michel Uzenot, président de la Cuma, a également utilisé la bineuse autoguidée. « J’ai diminué les produits de traitements de 75 % ».

Le matériel a coûté 48 000 € (subvention de 8 000 € de la Région et de l’Europe, à déduire). Le coût de la prestation est de 100 €/heure de travail, soit 50 €/ha (il faut compter 2 à 3 hectares à l’heure selon la configuration de la parcelle et du stade du maïs). Ce coût est compétitif, selon Julie Kerleau, de la FDCuma. « Le coût d’un passage de houe rotative est de 40 €/ha et celui d’un traitement sur maïs revient à 77 €/ha en moyenne (tracteur-chauffeur-carburant-pulvérisateur-produit) ». À noter que la bineuse ne travaille pas sur le rang. Elle est complémentaire d’un autre outil en bio (herse étrille) et d’un traitement chimique éventuel en conventionnel. L’utilisation de la bineuse est possible dès que le maïs pointe et que les rangs sont visibles par la caméra.  Le semis et le binage sont prévus en 6 rangs (possibilité d’adaptation en 8 rangs). Elle peut être équipée en 16-18 rangs à 25 cm d’écartement pour biner des céréales et des protéagineux. Une démonstration sur maïs aura lieu au mois de mai, au lycée du Gros Chêne à Pontivy.

CARACTÉRISTIQUES

  • Caméra calée sur 2 rangs de maïs,
  • Lame en bord de rang  pour éviter les projections de terre sur le maïs,
  • Socs à cœur plat en inter rangs (scalpage à 2 cm),
  • Évolutive jusqu’à 8 rangs de maïs.


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