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Robot de binage Anatis bientôt dans les champs

Autonome et guidé par GPS, le robot Anatis du fabricant Carré va faire son apparition dans les campagnes en 2017 pour des opérations de binage de légumes. Une première étape qui ouvre un grand champ de possibilités pour le futur.

Le robot Anatis du fabricant de matériel agricole Carré avait fait sensation lors de la dernière édition du Sima en 2015, mais depuis, plus de nouvelles. « Ce projet de robot autonome pour des opérations telles que le binage des légumes n’est pas tombé à l’eau. Nous avons rencontré des ingénieurs en robotique de la SAS Capacité dont l’actionnaire majoritaire est l’université de Nantes. Ils ont développé la partie robotique, informatique (interface homme/machine) et la vision pour le traitement algorithmique des données », explique Charles Adenot, directeur commercial et marketing chez Carré.

Anatis a donc effectué ses premiers tours de roues devant des clients potentiels fin octobre et biné des haricots dans une serre du centre technique des fruits et légumes de Carquefou (44). Les bineuses en 3 ou 4 rangs et la herse étrille sont les premiers outils arrière développés pour le robot. « Différents outils et utilisations seront possibles dans le futur. »

4 roues indépendantes et directrices

C’est vraiment un robot qui se différencie de la concurrence. Tout d’abord, il impressionne par sa taille qui lui permet d’avoir du dégagement et d’être équipé de vrais pneumatiques. « Il ne sera pas dérangé par la première ornière qu’il va trouver sur son passage », assure Charles Adenot. Il va travailler en totale autonomie au champ et correspond avec l’agriculteur par SMS pour envoyer des messages d’erreur selon le problème détecté : obstacles, batterie faible… C’est un tracteur combiné à un porte outils avec un vrai relevage arrière pour pouvoir multiplier les utilisations futures. Il possède 4 roues indépendantes et directrices avec chacune son moteur de 1 100 watts.

[caption id=”attachment_23429″ align=”aligncenter” width=”667″]Les lames de la bineuse viennent scalper les adventices Les lames de la bineuse viennent scalper les adventices[/caption]

Anatis est alimenté par 3 batteries au plomb à décharge lente, 2 servent à la motricité et la dernière alimente le vérin de relevage de la bineuse arrière. Ainsi équipé, il affiche un poids total de 800 kg. Avec une autonomie de 4 heures, le fabricant Carré conseille d’avoir un 2e kit de batteries à disposition. « Nous pouvons aussi installer un générateur thermique sur le robot pour alimenter les batteries en continu », précise le directeur commercial. Pour ne pas impacter l’autonomie des batteries, les voies sont variables mécaniquement de 1,45 m à 2,05 m ce qui correspond à toutes les planches européennes et aussi aux cultures de plein champ.

Guidage GPS et caméras pour analyse de données

Le robot travaille à une vitesse comprise entre 4 et 5 km/h. Il est guidé par GPS ce qui offre l’avantage de pouvoir paramétrer des évitements d’obstacles comme des poteaux électriques par exemple. La précision est estimée à 2 cm de chaque côté du rang. « Nous avons un partenariat avec Trimble qui a un temps d’avance sur les questions de guidage GPS. Il nous permet de faire évoluer notre engin », déclare Charles Adenot.

Une caméra située à l’arrière permet de recentrer la bineuse si besoin et une caméra à l’avant fait de la collecte de données. « En exploitant ensuite ces données, on peut réaliser des cartes d’enherbement pour savoir à quel endroit intervenir en désherbage chimique. Les données pourront aussi être de la reconnaissance d’adventice, détection de maladie, suivi de croissance des cultures… »

5 exemplaires commercialisés au Sima 2017

Si la demande venant de l’étranger pour le robot Anatis est forte, seulement 5 exemplaires seront commercialisés au monde et plus précisément en France lors du Sima 2017 à un prix unitaire de 70 000 €. Un ingénieur de chez Carré assure la formation, mise en route et suivi des 5 robots de présérie sur une année. « C’est dans les champs que nous aurons les meilleurs retours des utilisateurs. Cela nous permettra de réaliser les derniers ajustements avant une commerciali- sation à grande échelle en 2018. »


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