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Le Champ du Monde, pour des campagnes vivantes et solidaires

Marché de producteurs locaux, conférence-débat, projection de film ou encore randonnée animée… Le programme de la 4e édition du marché Le Champ du Monde est complet, et se tiendra dimanche prochain à Saint-Rivoal.

La Bretagne regorge de petits trésors produits par des paysans locaux, proches de leurs consommateurs. Pour échanger et montrer ce dont ils sont capables, le marché Le Champ du Monde propose une journée de rencontre à Saint-Rivoal. Organisé conjointement par l’association Bro An Are, l’écomusée des Monts d’Arrée et le Civam du Finistère, l’édition 2016 a fait appel à un intervenant du Pays basque pour animer la conférence-débat « Quand le territoire réinvente l’économie ». Riche d’une expérience aboutie, Michel Berhocoirigoin témoignera de la réussite de sa région d’origine dans la valorisation de produits locaux.

« Le Pays basque est une des régions qui installe le plus de jeunes au niveau européen. Les petites fermes ne partent pas à l’agrandissement. Avec un porc payé à 3,80 €/kg, la production a une forte valeur ajoutée. Les paysans sont proches les uns des autres, afin de ne pas perdre les savoir-faire », explique Alain Jacob, paysan produisant du lait à Sizun et le transformant en tome. Complété par un élevage de porcs blancs de l’ouest, il souhaite axer la réflexion sur la valorisation des produits bretons. Le schéma a fonctionné dans la région du Sud- Ouest, pourquoi pas ici.

Cousin comme cochon

La Bretagne compte plus de 3 millions d’habitants et « 13 millions de porcs. Où sont tous ces cochons, invisibles aujourd’hui ? », se questionne Alain Jacob. « Un documentaire intitulé Cousin comme cochons tentera d’apporter des réponses, sans être à charge. Ce n’est pas la Bretagne qui a choisi son agriculture, mais on a désigné la région comme bassin de production ».

La proximité entre consommateurs et producteurs connaît un engouement certain, c’est pourquoi Alain Jacob préconise « une production fermière, ou encore un circuit long haut de gamme. La vente directe peut être un atout si elle est collective, il faut être vigilant à ce que ce débouché ne dérape pas, en cassant le local, avec un cahier des charges qualitatif strict, qui donne de la plus-value aux paysans et à la Bretagne ».

Valoriser ses produits

La tradition culinaire bretonne est une piste à exploiter. « Nous avons perdu le travail de deux générations. À nous de réfléchir sur la valorisation du beurre, de la graisse salée ou encore du gros lait ». Dans sa ferme, la recherche d’autonomie est le cheval de bataille. « Les cochons sont nourris avec de l’herbe fauchée, du petit-lait », explique Alain Jacob. Au final, une ferme de 30 ha d’herbe, avec 15 vaches laitières et 5 truies suffisent à dégager du revenu pour l’éleveur, son épouse et son fils. « La paille est achetée à un voisin, qui poursuit des efforts environnementaux, en s’interdisant d’utiliser des régulateurs de croissance par exemple ». Un bon exemple d’entente et de réflexion en commun.

Le marché Champs du monde

Rendez-vous dimanche 31 juillet, dès 10 h, pour le marché des producteurs locaux et des artisans des Monts d’Arrée :
•11 h : randonnée animée,
•12 h 30 : Apéro-livre, avec Hervé Guirriec, qui présentera son livre « Fleurs sauvages de Bretagne »,
•13 h : repas paysan avec les producteurs fermiers,
•14 h 30 : projection du film « Cousin comme cochon »,
•15 h : Conférence-débat « Quand le territoire réinvente l’économie », avec Michel Berhocoirigoin, paysan militant basque, et Stéphane Brelivet, paysan à Dirinon,
•18 h : Chants et danses traditionnelles des Monts d’Arrée.
Contact : 02 98 81 49 10.


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