luzerne - Illustration “La luzerne a des bienfaits sur la santé
 de nos vaches laitières”

“La luzerne a des bienfaits sur la santé
 de nos vaches laitières”

À Fontaine-Couverte (Mayenne), Jérôme Baslé et Pascal Beaudouin sont en Gaec depuis 2012 et cultivent environ 6 ha de luzerne. Mais Pascal et ses parents en faisaient déjà auparavant, depuis la création de la Codema en 1997.

Quel est l’intérêt pour l’éleveur ?

La luzerne nous intéresse pour l’autonomie en protéines, pour la diversification de la ration. On gagne 300 grammes de correcteur azoté dans la ration.

Et pour les vaches ?

On sent les bienfaits sur la santé animale : on n’a pas besoin de donner aux vaches des hépatoprotecteurs, ou des vitamines. Les visiteurs constatent aussi que nos vaches ont le poil plus luisant.

Quelle est son utilisation dans
 la ration ?

Nos vaches ne sortent presque pas, on leur fournit une ration annuelle. Elle est composée de 13-14 kg de maïs ensilage, 5-6 kg d’ensilage d’herbe, 3,8 kg d’aliment composé à la carte, établi par la Cam à partir de l’analyse de nos fourrages. Enfin, on ajoute 2,5 kg de luzerne 
déshydratée. Nous n’utilisons pas de luzerne en fibres parce que nous n’avons pas de mélangeuse. Nous distribuons la ration avec la désileuse-pailleuse. Tout est mécanisé… sauf la luzerne qu’on ajoute encore au seau.

[caption id=”attachment_20336″ align=”aligncenter” width=”600″]Jérôme Baslé ajoute 2,5 kg de luzerne en bouchons dans la ration quotidienne de ses vaches. Jérôme Baslé ajoute 2,5 kg de luzerne en bouchons dans la ration quotidienne de ses vaches.[/caption]

Quelle implantation ?

On l’implante en été, pour quatre ans. Cette année, on va en implanter une nouvelle parcelle, après de l’orge, à la mi-juillet. On laboure, puis un passage de herse-rouleau permet de rappuyer. Et enfin, le semoir avec herse est passé. Il faut un sol bien rappuyé et très bien nivelé. Sinon, avec la fauche à plat, au moindre défaut, on en laisse. La variété utilisée est du
Galaxie, avec inoculant.

Quelle est la conduite ?

On effectue un désherbage annuel à la fin de l’hiver : un passage de pulvérisateur contre le salissement. On apporte 350 kg d’engrais binaire 0-12-24 pour le phosphore et la potasse, fin février/début mars. Puis entre la première et la deuxième coupe, on complète avec 170 kg de chlorure de potassium, et à nouveau entre la deuxième et la troisième coupe. Enfin, un apport de chaux (1 tonne) tous les deux ans est nécessaire. Le pH est correct, à 6,5. Mais il faut l’entretenir, et la luzerne est très gourmande en calcium.

La récolte ?

La Codema gère tout. Ils nous envoient un SMS pour nous prévenir qu’ils vont faucher. Les bouchons nous sont livrés dans les 24 heures qui suivent. On récolte 11 à 16 tonnes de matière sèche selon les années et le sol. Là, on est en quatrième année, donc ce sera faible, mais on a un roulement de 20 % de stock de l’année dernière. Propos recueillis par Rémi Hagel

EN SAVOIR +

En Ille-et-Vilaine, les producteurs peuvent faire appel à la Coopedom basée à Domagné pour bénéficier de services similaires à ceux de la Codema (Coopérative de déshydratation à Changé en Mayenne). Un rapprochement entre les deux coopératives est d’ailleurs en projet, dans l’optique d’une structure commune en 2017.


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