De gauche à droite : Jean-Pierre Demy, Philippe Etienne (président de Coopédom), et Nicolas Demy. - Illustration Moins de concentrés grâce à la luzerne
De gauche à droite : Jean-Pierre Demy, Philippe Etienne (président de Coopédom), et Nicolas Demy.

Moins de concentrés grâce à la luzerne

La luzerne a intégré la ration des vaches du Gaec des Landes l’an passé. La moitié est déshydratée, l’autre moitié est distribuée en vert. L’économie globale est de 13 000 € sur la dernière campagne.

Depuis un an, la luzerne est utilisée sur le Gaec des Landes, à Pléchâtel, pour alimenter le troupeau de 110 vaches laitières. 14 ha ont été implantés, prenant la place d’un peu de blé et de maïs. 50 % de la luzerne est affouragée en vert grâce à une faucheuse-autochargeuse acquise il y a 5 ans. L’autre moitié est déshydratée par Coopedom. « Nous souhaitons nous orienter vers davantage d’autonomie alimentaire et protéique », ont expliqué Jean-Pierre Demy et son fils Nicolas, deux des cinq associés du Gaec. Ils ont ouvert les portes de leur exploitation à l’occasion de l’assemblée générale de Coopedom, le 7 avril dernier.

19 500 € d’économie de concentrés

Sur la dernière campagne, les producteurs ont économisé 19 500 € de concentrés (pour un prix de soja à 380 €/t). « Le coût fourrager a un peu augmenté, intégrant la prestation Coopedom et le matériel pour l’affouragement en vert. L’économie globale est de 13 000 €. » Avec un TB de 40,2 et un TP de 32,4, le prix moyen payé aux éleveurs sur la campagne monte à 322 €/1 000 L (295 €/1 000 L de prix de base). « La marge sur coût alimentaire est de 222 €/1 000 L. Sur cette campagne, nous avons également baissé en leucocytes… » Une évolution à confirmer dans le temps.

Les vaches ont affiché une production moyenne de 8 700 L, la ration d’hiver étant constituée (en kg MS) de 10,5 kg de maïs ensilage, de 5 kg d’ensilage d’herbe, de 3 kg de luzerne déshydratée en brins longs, de 1,4 kg de maïs épi et de 1,4 kg de soja.

Teneur moyenne en MAT de 21 %

« La luzerne désydratée contribue à l’apport de protéines dans les exploitations laitières. En moyenne sur toutes les coupes de nos adhérents en 2015, la teneur en MAT par kg MS est de 21 % », souligne Philippe Etienne, président de Coopédom. L’an passé, la coopérative a déshydraté 41 470 tonnes pour 700 adhérents.

Une aide conjoncturelle de 11 €/t en 2016

« Coopedom et ses adhérents, majoritairement producteurs laitiers, voient dans cette période très tourmentée d’après-quotas des inquiétudes et des bouleversements structurels », déclare Philippe Etienne qui invite cependant les producteurs à « regarder devant. ». Face aux difficultés, le conseil d’administration a décidé de mettre en place une remise conjoncturelle de 11 €/t de fourrage vert déshydraté sur 2016. Un budget de 250 000 € pour la coopérative. Les responsables poursuivent par ailleurs leur rapprochement avec Codema (Coopérative de déshydratation à Changé en Mayenne), dans l’optique d’une structure commune en 2017.


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