batiment-bois-lait - Illustration L’agrandissement des troupeaux laitiers s’accélère

L’agrandissement des troupeaux laitiers s’accélère

L’agriculture est le secteur économique qui a subi la plus forte augmentation de la productivité du travail depuis les années 70-80, dégradant le revenu en lait.

À la création du Comité régional bâtiment (CRB), il y a 20 ans, on dénombrait 20 000 exploitations laitières. Aujourd’hui on en recense 12 000. Les analyses prospectives montrent une baisse à 9 000 exploitations laitières, à horizon 2020, mais avec une « restructuration moins brutale et moins impactante, et un développement des troupeaux à plus de 100 vaches laitières ». Tel est le tableau que dresse Mathieu Merlhe, chargé d’études au pôle herbivore de la Chambre régionale d’agriculture, lors d’une journée organisée par le Comité régional bâtiment (CRB), à Rennes (35), le 18 mars. Cette tendance aura pour incidences une évolution des stratégies de gestion du travail et des investissements. L’accent mis sur la productivité du travail depuis 30 ans sensibilise d’autant plus le revenu par UTH aux fluctuations de conjoncture, exigeant de la part des éleveurs des capacités d’anticipation et de gestion.

En effet, l’amélioration de l’efficacité du système et de la productivité du travail se révèlent être les deux voies possibles pour améliorer le revenu disponible  (étude sur 3 000 exploitations bretonnes en 2012). Cependant, une meilleure productivité du travail s’accompagne très souvent d’une dégradation de la rentabilité avec l’appel à de la main-d’œuvre extérieure et des investissements importants en bâtiment et équipements impliquant une annuité supplémentaire de 60 à 100 €/1 000 L. Si la valeur ajoutée des systèmes de production augmente, son allocation a bougé : aujourd’hui elle est détournée par le capital et le remboursement des investissements au détriment de la rémunération. Aussi, lors d’une évolution de ses moyens de production, « la cohérence du système en fonction des choix des évolutions techniques, la capacité de l’exploitation à supporter de nouvelles annuités ainsi que la pénibilité et la charge mentale du projet d’un point de vue travail sont déterminants dans la réussite d’un projet », rappelle Matthieu Merlhe.

40 % du parc de traite renouvelé en 10 ans

En 2015, 383 projets de bâtiments ont été réceptionnés par des entreprises engagées dans la Charte qualité, mise en place par le Comité régional bâtiment (CRB). Dont 246 de stabulations vaches laitières (65 %) : 135 extensions ou rénovations (55 %) et 98 bâtiments ou bloc traite neufs (40 %). La salle de traité épi reste majoritaire mais la proportion de sites à plus de 14 postes a été multipliée par 4 depuis 2007. 59 % des machines neuves sont des robots contre 50 % en 2014. En 10 ans, le CRB a accompagné 5 000 installations de traite, soit 40 % du renouvellement du parc traite.


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