poussin-volaille-aviculture-alimentation-croissance-nutrea-aviagen - Illustration La réussite du lot se joue au démarrage

La réussite du lot se joue au démarrage

Selon Gérard Munch de chez Aviagen, l’accès rapide à l’aliment, la qualité de l’eau et la température du bâtiment sont des éléments déterminants au démarrage pour la réussite de leur lot de volailles.

« Le résultat technico-économique d’un lot de volaille se joue en grande partie les 7 premiers jours qui suivent la mise en place des poussins », déclare Gérard Munch, qui assure la partie technique chez Aviagen France. Il est intervenu le 27 janvier à Carhaix (29) lors de l’assemblée générale de Nutréa volailles.

Purger les lignes d’eau régulièrement

La préparation du bâtiment afin d’accueillir les poussins dans les meilleures conditions est primordiale. « Avant la mise en place des poussins, le plus important est la maintenance et l’entretien du matériel, cela ne se fait pas lorsque les poussins arrivent. Il s’agit, par exemple, de vérifier si les néons sont en bon état et que l’on a le bon nombre de lux, de savoir si les ventilateurs marchent, si les pipettes sont bien réglées… », insiste Gérard Munch. Il faut aussi appliquer les règles d’hygiène, purger toutes les conduites d’eau. « Les Allemands ont plus d’avance que nous sur le sujet, ils purgent les lignes d’eau 2 fois par jour quand en France on le fait une fois sur la durée du lot. » Cette purge quotidienne permet d’avoir de l’eau parfaitement propre. Le procédé peut s’automatiser. En Allemagne, il a permis de réduire la consommation d’antibiotiques. Le nettoyage et la désinfection sont aussi très importants pour la réussite du futur lot.

Du papier démarrage sur 25 % du poulailler

« En 2000, il fallait 40 jours pour obtenir un poulet de 2 kg. En 2010, en 32 jours on sortait des poulets de 2 kg. Et il reste encore de la marge devant nous », avance le technicien. Pour exploiter pleinement ce potentiel, ce qui se passe les 7 premiers jours est essentiel. « 7 jours, c’est 20 % de la vie de l’animal. C’est l’équivalent de 16 ans pour un humain qui vit jusqu’à 80 ans. » À son arrivée, le poussin doit trouver l’aliment tout de suite, celui-ci doit être mis sur le papier 24 h avant la mise en place des animaux et le papier doit être déroulé sur 25 % de la surface totale du poulailler. « En France on démarre les poussins à une température autour de 32 °C. Aujourd’hui aux Pays-Bas, ils commencent à dire qu’il faut monter à 34 voirE 35 °C, les 12 premières heures. Les 4 premiers jours de sa vie, le poussin n’est pas thermorégulé, s’il a froid, il ne peut pas réchauffer. La première chose que le poussin doit faire c’est avoir chaud. »

L’indice de consommation se joue sur les 7 premiers jours

Le développement du système immunitaire et de l’intestin se joue sur les premières heures de vie l’animal. « Il faut arriver à créer de l’appétit, il faut réussir à développer les fonctions sanitaires de l’intestin et renforcer le système immunitaire. » Pour Gérard Munch cela passe par une application stricte des règles de base : une eau propre (analysée avant le début du lot), il faut chauffer sans chercher à faire des économies sur ce poste, il faut éviter le stress du poussin. « C’est sur les 7 premiers jours que se joue la réussite de l’indice de consommation. À 7 jours un poussin qui a mangé 130 g fera 2 kg à 35 jours (mâles et femelles mélangés). Si à 7 jours, a mangé 210 gr, à 35 jours il fera 2,2 kg. Il faut donc que les poussins mangent le plus vite possible. » Nicolas Goualan


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