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Attaques sur les colzas par les limaces

Sale temps pour les colzas qui se font attaquer de tous côtés par des limaces qui se plaisent avec la pluviométrie de la semaine. La protection anti-limace se fera suivant le degré d’attaque, le stade et le nombre de limaces.

Les températures douces, conjuguées à une pluviométrie importante dans certains secteurs augmentent considérablement le risque d’attaque des limaces. Suivant les dates de semis, les parcelles ont des stades de développement différents. « La croissance des cultures a été peu dynamique ces derniers jours en raison de températures froides et du vent. Le climat, favorable ces dernières semaines aux limaces et aux altises, laisse observer de nombreuses attaques sur les plantules. Les colzas les moins avancés sont au stade cotylédon, les plus avancés sont à plus de 4 feuilles. La qualité d’implantation aura été encore plus importante cette année : les graines semées trop profondes, un lit de semis trop pailleux, des pluies battantes après le semis sont des situations qui ont ralenti la sortie du colza, et provoqué des pertes importantes à la levée.

Derrière les attaques d’altise ou de limaces n’ont pas pardonné », juge Nina Rabourdin, ingénieur régional de développement pour la Bretagne et les Pays-de-La-Loire chez Terres Inovia. Dans les cas les plus extrêmes, la question de l’avenir de la parcelle peut être posée. « Il est rarement rentable de ressemer un colza. 10 plantes/m² bien réparties en sol profond suffisent pour maintenir un colza. Il est trop tard pour ressemer un colza en ce début octobre, les re-semis sont aujourd’hui trop risqués. Chaque producteur doit maintenant juger de la pertinence d’un traitement anti-limace. Le comptage des individus par la pose de pièges, l’évolution des dégâts sur les plantes, le peuplement végétal au mètre carré et le stade de développement de la culture sont les éléments à prendre en compte pour une intervention », explique-t-elle.

[caption id=”attachment_7794″ align=”aligncenter” width=”300″]Éléments à prendre en compte pour un éventuel retournement ou re-semis Éléments à prendre en compte pour un éventuel retournement ou re-semis.[/caption]

Sauvé à 4 feuilles

Même constat pour Jean-Philippe Turlin, conseiller culture à la Chambre d’agriculture de Carhaix (29). « Nous avons connu dans le centre Finistère un épisode pluvieux important en fin aout. Les semis ont ainsi été décalés à début septembre, dans des sols parfois gorgés d’eau qui ont du mal à se réchauffer. Les retards d’implantations se chiffraient à 10 jours par rapport à une année classique. Les cultures ont été une deuxième fois pénalisées le mois dernier par des manques de températures ». Avec un végétal peu développé, attaqué par des ravageurs et peu de conditions poussantes, les colzas ont occasionnellement été perturbés par les désherbants, phytotoxiques dans quelques cas. « Au-delà de 4 feuilles développées de la culture, les limaces peuvent brouter les feuilles sans occasionner de dégâts », indique le technicien.

Concernant les colzas semés en associations, pas de frein aux attaques : « Le colza reste plus appétant qu’un trèfle. Des essais sont toutefois menés avec une association colza-fénégrec, légumineuse qui aurait des propriétés répulsives vis-à-vis des limaces ». Un bon point à signaler du côté des parcelles semées très précocement, avant le 20 août, « chez les producteurs en semis direct. Les plantes très développées, ont levé rapidement, avec un équilibre de la population de carabes, qui régule le développement des limaces ». Fanch Paranthoën


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