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Jeunes agriculteurs : La question des financements extérieurs

Différentes solutions existent pour financer son installation, avec l’aide du milieu bancaire, de Labeliance ou par parrainage. Le démarrage d’une activité est un pilier du travail des Jeunes agriculteurs.

Avec des installations qui se comptent sur les doigts de la main dans certains départements et sur certaines productions, la question du financement doit être soulevée. C’est ce thème que les Jeunes Agriculteurs de Bretagne, réunis en assemblée générale à Ploërmel (56), ont choisi de mettre en avant. La taille des exploitations s’agrandit, c’est pourquoi le financement peut poser problème avec des montants importants à trouver : il faut compter en moyenne près de 600 000 € pour financer son outil de production. « Il fallait compter 5 000 m2 de serre pour s’installer il y a quelques années. Aujourd’hui, la surface acceptable pour un démarrage dans de bonnes conditions se monte à 2,5 hectares », estime Philippe Daré, président de Saveol et participant à cette table ronde. Pour lui, la production de légumes sous serres ne passera pas par l’arrivée de capitaux extérieurs. « Nous pensons plutôt à un parrainage entre producteurs. Un exploitant avec les reins solides peut donner un coup de main au démarrage d’un jeune, pour s’effacer petit à petit et rendre autonome le jeune ».

Recours à Labeliance

Pour Christophe Lenaerts, des JA National, la venue de capitaux extérieurs peut s’avérer intéressante, par le biais de Labeliance. « Quand un jeune porte un projet, mais avec peu de capitaux, il peut être judicieux de faire appel à des apporteurs extérieurs qui seront alors des associés non exploitant. Il convient de s’assurer dès le départ qui commande, qui a des droits de regard. C’est un système qui est loin d’être parfait, mais le monde agricole doit être acteur, pour développer ces solutions. Avec Labeliance, nous souhaitions à sa mise en place un avis qui soit uniquement professionnel. Quand l’investisseur participe à une installation ovine, c’est de façon générale, et ce n’est pas forcément bio ou en filière qualité. Ce serait catastrophique de fonctionner autrement, comme dans les projets Terre de lien, où c’est un comité opaque qui gère l’attribution des terres.  » Il ajoute « pour les investisseurs, le foncier français reste le moins cher d’Europe, et c’est un placement sûr à long terme. D’autres solutions existent, comme les GFA mutuels. Je connais ce type de structure, dans la Marne, où le plombier a des parts dans la société. L’investissement extérieur ne vient pas toujours du Qatar ». Oui, les solutions sont bien souvent locales, surtout dans une région dynamique à vocation agricole. Fanch Paranthoën


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