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Les Jeunes Agriculteurs sèment de l’orge

Une action a été menée la semaine dernière par les Jeunes Agriculteurs pour dénoncer la non exploitation des terrains de la zone commerciale de Pleyben.

Les Jeunes Agriculteurs du canton de Pleyben veulent assurer leur rôle de producteur de nourriture et le font savoir. Sur la commune, un terrain restait en friche sur la zone commerciale, et tout le matériel nécessaire au semis d’orge à été dépêché sur place. « Les parcelles sont des supports utiles pour servir l’économie locale, mais elles doivent rester disponibles et n’ont pas d’intérêt en friche. L’extension des zones commerciales ne doit pas se faire tant que les zones existantes ne sont pas remplies », propose Vincent Auffret, président des JA du canton de Pleyben. Le balai des tracteurs a donc broyé la friche en place, avant de labourer et de semer le lopin de terre. La culture sera entretenue normalement et le fruit de la récolte sera distribué à une association caritative.

Entente en centre Bretagne

Selon Christian Troadec, maire de Carhaix, la méthode est en place : « Poher Communauté met à disposition des terres à vocation industrielle aux agriculteurs. Une convention est signée entre les différents acteurs afin de ne pas laisser en friche ses surfaces. Nous privilégions l’exploitation par des jeunes agriculteurs qui récoltent du foin de qualité, et les agriculteurs s’entendent entre eux pour définir à qui profitent les parcelles. Nous sommes dans un schéma ou tout le monde est gagnant : les producteurs en assurant une récolte de fourrage supplémentaire et la communauté de commune avec cet entretien du paysage. Au total, plus de 30 ha sont ainsi gérés ».

Des surfaces considérables

Selon le slogan du syndicat des Jeunes Agriculteurs : sous les pavés, la terre. Et les JA de rappeler les chiffres démesurés de la perte de foncier en France et en Bretagne chaque année : « L’agriculture française perd en surface l’équivalent d’un département tous les 7 ans. Dans notre région, ce sont 63 000 ha en 10 ans qui ont disparu, ce qui représente 100 exploitations par an, soit 6 300 terrains de foot. De façon plus imagée, cette fonte du foncier engendre une perte de 5 baguettes de pain par seconde pour nourrir la population », chiffre le syndicat. Cette disparition de la part allouée à l’agriculture laisse à penser qu’avec moins de surface, la part de produits alimentaires français risque de diminuer d’autant.

La solution passe par la mise à disposition des terres non exploitées, selon les JA. « Le Conseil général va dans ce sens, avec la signature en février dernier de la charte agriculture et urbanisme pour une gestion économe du foncier. Il faut tendre vers un équilibre des projets », estime Marie France Le Boulch, élue au Conseil général du Finistère. Fanch Paranthoën


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