Une nouvelle ère pour le GDS

gds-veterinaire-sante-animale-veau-batiment-maladie-andre-briend-jean-francois-treguer - Illustration Une nouvelle ère pour le GDS

La dernière AG départementale du GDS a été l’occasion de faire un bilan des actions de terrain et de rappeler les grandes lignes de la nouvelle structure régionale.

« Le partenariat avec les chercheurs de l’école vétérinaire de Nantes, l’Inra et l’institut de l’élevage, est une opportunité qui nous rend acteurs dans le choix des travaux et qui nous a permis, à nous éleveurs, d’obtenir des outils pour améliorer la santé de nos troupeaux ». André Briend, président du GDS 56 pense aux critères qualifiant les veaux non IPI (infecté permanent immunotolérant) en BVD ou encore au pédiluve sec (à base de chaux). Cette action visant à maîtriser la maladie de Mortallero et les boiteries d’une manière générale, a été menée sur les années 2012-2013. « Son efficacité a été prouvée », estime Ivanne Leperlier, vétérinaire, « Le pédiluve sec est facile d’utilisation et bien adapté pour une bonne fréquentation des animaux. Une diminution du nombre de pieds atteints a été constatée dans tous les élevages équipés et le nombre de nouveaux cas est en baisse ».

La santé du troupeau 56 en quelques chiffres

  • 6 902 visites d’élevage par le GDS (1,6 par élevage)
  • 48 cas cliniques de paratuberculose détectés
  • 87 % des troupeaux laitiers et 92 % des allaitants indemnes (catégorie A) de BVD
  • 100 autopsies de gros bovins, 16 de veaux
  • 208 foies douvés détectés à l’abattoir
  • 244 000 cellules/ml de lait en moyenne
  • 65 % des éleveurs livrent à moins de 250 000 cellules
  • 12,29 % de mortalité des veaux de moins de 60 jours
  • 20 journées de formation GDS ont regroupé 190 éleveurs

Le principe consiste à faire passer les vaches laitières dans le pédiluve pendant quatre traites tous les 15 jours. Le GDS entend poursuivre les efforts de communication autour du problèmes des boiteries. Un outil pédagogique interactif sur tablette tactile présentant les différentes maladies et les moyens de maîtrise, a été apprécié sur le stand au Space 2013 par les éleveurs visiteurs. Les travaux sur le logement des veaux, entamé il y a trois ans, a débouché sur un concept de pouponnière assurant les conditions optimales pour la santé de l’animal. Ce concept a été retenu comme étant le modèle à promouvoir au niveau national auprès des éleveurs porteurs de projets bâtiments. Le service autopsies (116 réalisées en 2013) fonctionne désormais depuis cinq ans. Les compétences et la disponibilité du laboratoire départemental permettent, selon le GDS, un bon fonctionnement. Ce service contribue également à l’épidémio-surveillance de maladies émergentes, de la même manière que le service « aide au diagnostic ».

Une autre gouvernance du GDS

Le territoire breton sera découpé en une quinzaine de secteurs géographiques. Une douzaine de délégués seront élus (par les adhérents) dans chaque secteur. Deux à trois délégués de chacun de ces secteurs composeront un comité territorial (équivalent au département actuel) qui fera le lien entre les éleveurs adhérents et les 7 sections régionales par production : bovine, ovine, caprine, aquacole, avicole, équine et apicole. Ces sections seront chapeautées par le conseil d’administration GDS Bretagne. 8 commissions de travail seront chargées de l’animation : du réseau de délégués, de la finance, du système d’information aux éleveurs, des ressources humaines, de la communication, des Vaches Haut Potentiel et des DAS (domaines stratégiques, cœur du métier des GDS : la veille sanitaire, l’assainissement, le conseil de santé et la formation).

Proximité malgré la régionalisation

La fin du GDS version départementale ne signifie pas la fin des services. Bien au contraire, si l’on en croit Hervé Radenac et Béatrice Briand, 1er et 2e vice-présidents, qui présentaient la nouvelle entité régionale et justifiaient le choix des GDS de fusionner en ces termes : « Plus de moyens pour la recherche. Une meilleure écoute au niveau national. Une sentinelle plus réactive en cas de problèmes sanitaires. Une synergie des travaux. Une même service pour tous les éleveurs bretons. Une meilleure expertise. Pas de pertes d’énergie à réaliser les mêmes travaux dans tous les départements…. ». Ils se sont montrés rassurants en garantissant un service de proximité « Rien ne doit changer pour les éleveurs de la base, sinon en mieux ». La Bretagne est la première région  à régionaliser ses services. « Nous serons observés ». Nul doute que d’autres régions franchiront le pas, dans les mois ou les années à venir. Bernard Laurent


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