Technologie de pointe en charcutier

La salle d’engraissement en grands groupes est reliée à une station de tri automatisée effectuant une pesée optique pour orienter les porcs vers un sous-groupe pour une alimentation ajustée aux besoins.

une femme et deux hommes dans une porcherie - Illustration Technologie de pointe en charcutier
Simon Bossard avec ses parents Nathalie et Frédéric devant la station 
de tri automatisée avec pesée optique dans une salle d'engraissement.

Frédéric et Nathalie Bossard sont installés sur la commune de Lusanger (44) en production porcine et viande bovine. En 2023, ils ont eu l’opportunité de reprendre une exploitation porcine voisine de 3 km pour se développer et restructurer leur élevage. « Nous avons maintenant un atelier porc avec 300 truies productives. La partie naissage se trouve sur notre siège d’élevage. Nous avons restructuré le site repris où nous avons maintenant 60 % du post-sevrage et des engraissements. La maternité/gestante a été transformée en 2 salles d’engraissement en grands groupes », expliquent les éleveurs lors d’une porte ouverte organisée par la Cooperl sur leur élevage.

2 sous-groupes homogènes

Chacune des 2 salles d’engraissement a une capacité de 370 places. Tous les animaux sont pucés RFID à la naissance. « Nous avons opté pour la technologie OptiSort Feeding dans nos 2 salles d’engraissement en grands groupes ce qui nous permet de relier le système de pesée optique par caméra 3D au tri automatisé pour pouvoir ajuster l’alimentation à nos 2 sous-groupes homogènes », indique Frédéric Bossard. Et Christophe Battas, responsable innovation Cooperl équipements, de compléter : « Cette combinaison garantit un suivi précis de la croissance et des besoins des animaux. Chaque porc est orienté vers le groupe correspondant à son poids et reçoit une ration parfaitement adaptée au profil nutritionnel de son lot. La précision de la pesée atteint 98 %, un niveau inégalé par les balances mécaniques classiques. » Les éleveurs sont en alimentation multiphase avec 5 aliments différents distribués pendant la phase engraissement. « Les porcs n’ont pas les mêmes besoins lorsqu’ils sont à 30 kg que lorsqu’ils atteignent 120 kg. L’aliment est donc dosé différemment, notamment en lysine, afin d’optimiser la croissance des animaux, réduire les rejets et baisser notre coût de production », note l’éleveur.

Un gain de 4,5 €/porc

L’outil de prévision à 14 jours indique précisément le nombre de porcs qui atteindront le poids cible et à quelle date. Pour le tri, il suffit de paramétrer le poids souhaité et les porcs seront envoyés automatiquement vers la zone de tri lors de leur passage dans la station. « Pour un camion de 200 porcs, ce tri est effectué en 15 minutes avec le système lorsqu’un tri conventionnel va prendre entre 4 à 7 heures pour un nombre d’animaux équivalent. Je suis à 95 % dans la gamme. Le gain est de 4,5 €/porc grâce au tri, à la plus-value technique, à la plus-value qualité et au gain de poids », témoigne Frédéric Bossard. Sur ce site, 25 % des engraissements sont en grand groupe avec ce système de pesée optique, tri automatisé et alimentation ajustée. Les éleveurs poursuivent le test de cette technologie et se disent prêts à le généraliser à l’ensemble des engraissements si les résultats se confirment.

Nicolas Goualan

Optimiser la surface d’élevage en grands groupes

L’élevage en grands groupes permet d’optimiser la surface car il y a moins de matériel, de séparations et pas de couloirs. Cela permet d’avoir 20 % d’animaux en plus sur une même surface de salle d’élevage. Cette conduite favorise l’expression des comportements grégaires et limite les conflits et le stress. La salle est conçue en zones bien différenciées : alimentation, activité et repos. « Au-delà de 90 animaux, il n’y a plus de hiérarchie comme dans de petites cases. Nous réalisons des essais sur l’arrêt de la coupe des queues. Il s’avère que c’est compliqué dans des salles d’engraissement standard. En grands groupes, nous n’avons pas de soucis et constatons beaucoup moins de morsures car les porcs ont des zones de fuite s’ils sont agressés », témoigne Frédéric Bossard.


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