Pérenniser les revenus

Après des années de manque de rentabilité, la situation s’est améliorée en production de viande bovine. La transmission et la défense du modèle français restent des défis.

Des personnes dans une salle, une rangée assise devant et l'autre debout derrière - Illustration Pérenniser les revenus
La réunion entre responsables bovin viande de la FNB et de la FRSEA a eu lieu à Rennes. | © Paysan Breton

« C’est une décapitalisation extrêmement forte qu’a connue la filière bovine en France, et en particulier en Bretagne », a déclaré Patrick Bénézit, président de la FNB (Fédération nationale bovine), venu à Rennes lundi 8 décembre dans le cadre d’une tournée syndicale dans les régions. « Cette chute a été due au manque de rentabilité durant des années pour la filière bovine », souligne Thierry Duval, responsable en bovin viande FRSEA Bretagne et vice-président FNB.Besoin d’investissementsAujourd’hui, « nous dépassons enfin les niveaux de coûts de production dans les exploitations, pour tous les types d’animaux. Cela a été une priorité pour la FNB durant des années, au travers de la dynamisation des marchés, de la mise en avant d’Égalim. Aujourd’hui, l’enjeu est de pérenniser ces revenus meilleurs, pour que les producteurs puissent éponger leurs dettes et investir et pour que l’on puisse installer des jeunes », ajoute Patrick Bénézit.Car le défi de la transmission à venir est considérable. Les montants peuvent dépasser 1 million € pour les exploitations à reprendre, les prix des animaux ayant fortement grimpé. « Nous demandons à ce que les opérateurs s’engagent avec des contractualisations sur des durées de 10 à 15 ans, tenant compte des indicateurs de coûts de production et des annuités. C’est seulement ainsi que les banquiers suivront les projets des jeunes intéressés par la production bovine. »Autre sujet pour les représentants syndicaux, l’inquiétude par rapport aux accords internationaux, en particulier avec le Mercosur. « C’est 160 000 t de viande bovine qui entreraient sur nos marchés européens à droits nuls ou réduits, avec des normes de production différentes au niveau des produits phytosanitaires, des activateurs de croissance et du bien-être animal… Et même en cas de clauses-miroir, qui pourrait contrôler de manière fiable ? »Si une signature de l’accord semble s’imposer, « nous…

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