Du confort au travail chez Jean-Yves Guémin

« Avoir une organisation simple et du confort de travail. » Tels sont les objectifs de Jean-Yves Guémin qui travaille 7 heures par jour au maximum en système herbager.

bétaillère en pâture - Illustration Du confort au travail chez Jean-Yves Guémin
La bétaillère a été équipée d'une barrière et d'un fil déroulable embarqués. | © Paysan Breton

En octobre, une ferme ouverte était organisée par l’Adage 35 à Feins, chez Jean-Yves Guémin, sur le thème du bien-être au travail en système herbager. Installé en 2003, l’éleveur dispose aujourd’hui de 63 ha de SAU, à 100 % en herbe, dont 31 ha dédiés au pâturage des 42 vaches. « Malgré les routes à traverser, je veux aller chercher le maximum de surface accessible », déclare-t-il.

Seul sur la ferme, Jean-Yves Guémin commercialise plus de 101 000 L de lait (22 000 L sont consommés par les veaux). En 2006, il a installé un séchoir en grange et arrêté l’ensilage. Une conversion bio a été entamée en 2010. 45 % de l’alimentation des laitières se fait au pâturage (120 j par an à 100 % en pâturage), le reste étant du foin. « Des stocks sont faits sur 12 à 15 ha. La 1re coupe de l’année est stockée dans la 1re cellule du séchoir et les autres coupes, dans la 2e cellule. »

Un EBE stable à 53 000 €

Le pâturage contribue au gain de temps, tout comme la monotraite qui débute à 9 h. L’éleveur explique ce choix du matin par plusieurs raisons : moins de mouches, dépannage de la salle de traite possible dans la journée, plus de souplesse pour le foin. « Dans la salle de traite 2 x 4, les vaches sont branchées des 2 côtés en même temps, ce qui me permet de réaliser d’autres tâches en parallèle : passage du rabot et paillage, distribution du foin puis alimentation des veaux. »

Suite au passage en monotraite en septembre 2021, la surface de pâturage des VL a pu augmenter de 4 ha et les concentrés ont été supprimés avec une baisse du coût alimentaire à la clé (de 45 à 32 €/1 000 L). Le cheptel a progressé de 15 %, la SAU passant quant à elle de 54 à 63 ha. La moyenne d’étable a baissé de 5 000 à 3 500 L/VL et les taux ont augmenté (TB, de 39 à 45 et TP, de 33 à 35). Globalement, l’EBE est resté stable après ce changement, à environ 53 000 €.

Un système qui facilite la traite

Pour 18 000 €, Jean-Yves Guémin a fait installer le système In Vent (ADF) sur sa machine à traire, qui adapte en permanence le niveau de vide dans le manchon selon la taille du trayon et le débit de lait. « La dépose du produit de trempage pendant le décrochage puis la désinfection des griffes se font automatiquement. » L’éleveur souligne le gain de temps permis par cet équipement. Pour faciliter l’accueil de stagiaires et remplaçants, des fiches plastifiées explicatives et un tableau pour les consignes sont à disposition.

Agnès Cussonneau

Des astuces à l’intérieur et à l’extérieur

Dans le bâtiment, des astuces facilitent le travail de Jean-Yves Guémin : le bord du quai de traite peint en noir pour mieux voir les premiers jets, une aspersion dans le parc d’attente pour freiner les mouches, un monte-charge pour accéder rapidement à la cabine de distribution du foin en grange, un plancher en hauteur pour pailler facilement les veaux. La bétaillère a été équipée d’une barrière et d’un fil déroulable embarqués pour faciliter le chargement des animaux. Un système fonctionnant mécaniquement, sans électricité, a été installé pour éviter que les tuyaux ne gèlent en hiver : un filet d’eau se met à couler lorsque les températures baissent. Un « Culbuto » est utilisé pour garder le minéral au sec au pâturage.


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